Cette ancienne cheffe de marque chez Barry Callebaut a fondé la start-up Raconte-moi un chocolat pour concilier son expertise culinaire et son appétence pour le digital. Son constat : « Le chocolat est un univers passionnant mais dont peu de gens connaissent les coulisses. » D’où l’idée de lancer une box mensuelle comprenant des chocolats et des contenus à forte valeur ajoutée.
« Chaque tablette ou origine a un profil aromatique singulier », affirme l’e-entrepreneuse. D. R.
En quoi consiste votre concept ?
Je souhaitais faire découvrir le chocolat différemment à travers un projet e-commerce. Chaque tablette ou origine a un profil aromatique singulier. Mais au-delà de l’analyse sensorielle, propre à chacun en fonction de son palais, je voulais aborder des thématiques d’histoire, de terroir, de composition, de transport, qui participent à la connaissance et à l’éducation au chocolat. Par exemple, peu de gens savent à quoi correspond le pourcentage en cacao.
Comment sélectionnez-vous vos tablettes ?
Notre collection fait la part belle aux chocolats noirs d’exception, dans une quête de typicité, de puissance, de longueur en bouche. Mais notre site propose aussi des tablettes gourmandes de chocolat blanc et au lait, avec parfois des inclusions, pour n’exclure aucun profil de gourmet. Nous privilégions le bean to bar, avec des tablettes majoritairement bio et vegan, sourcées dans le monde entier auprès de chocolatiers-torréfacteurs éthiquement engagés et le plus possible en circuit court.
Votre journée type ?
Elle est chargée mais variée. Nous avons un rétroplanning à l’année, rythmé par l’envoi des box la deuxième semaine du mois. En prévision, nous sourçons les tablettes en fonction des thématiques à aborder (comme les bienfaits du chocolat en janvier), réalisons les contenus associés, etc. Nous aimerions développer l’organisation de sessions de dégustation (digitalisées, en raison de la pandémie) avec nos abonnés et des entreprises. En parallèle, je poursuis mon activité de consultante pour des artisans qui souhaitent valoriser leur offre en chocolats.
Quel est votre meilleur souvenir culinaire ?
À mon arrivée chez Barry Callebaut, je me rappelle avoir été bluffé par un excellent opéra, réalisé par un MOF, et par mon premier vrai chocolat chaud à l’italienne, très épais, avec de la crème pour exhaler ses saveurs. Il y a d’ailleurs un potentiel d’innovation artisanale en la matière.
Un livret pédagogique écoresponsable. D. R.
Et côté chocolat ?
Cela a évolué avec le temps. J’ai eu une période Cuba puis Tanzanie. Et je craque aujourd’hui pour l’acidité de l’origine Madagascar.