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Après une journée à pétrir, façonner, goûter, les enfants repartent avec leur pain et un diplôme de petit mitron, confectionné par le boulanger breton Frédéric Loyer. © J.-M. Lenoir
Après une journée à pétrir, façonner, goûter, les enfants repartent avec leur pain et un diplôme de petit mitron, confectionné par le boulanger breton Frédéric Loyer. © J.-M. Lenoir

initiative Des associations s’engagent pour éveiller les enfants à une bonne éducation alimentaire

Bien manger relève de l’éducation. En France, des associations et artisans s’engagent pour transmettre leur savoir-faire aux enfants dès leur plus jeune âge.

« À l’aveugle, les enfants préfèrent la glace à la vanille artificielle à la vraie vanille », déplorait un boulanger-pâtissier il y a quelques années. Une preuve de l’urgence à promouvoir les vraies saveurs des produits dès le plus jeune âge pour « garantir à un enfant une bonne relation avec l’alimentation ». Une mission d’intérêt général, en lien avec la santé publique, portée depuis dix ans par l’association Les Enfants cuisinent, fondée par le chef Olivier Chaput. Sa vocation : « Transmettre le plaisir de manger bon et sain » à tous les enfants, en organisant des ateliers de cuisine dans les crèches et les établissements scolaires ou spécialisés. L’idée : « Leur permettre de voir, toucher, goûter, expérimenter les produits pour un éveil au goût », résume Caroline Garlatti, responsable communication de l’association, qui fédère aujourd’hui un réseau national de 120 chefs, MOF, artisans et même un meunier (Les Moulins Familiaux), prêts à sensibiliser les enfants de 2 à 20 ans à une alimentation variée, équilibrée, savoureuse, locale et de saison.

Un petit mitron déjà sensibilisé au goût.

J.-M. Lenoir

« Partager la passion du pain »

Les Enfants cuisinent ne sont pas les seuls à œuvrer dans ce sens. À Paris et en région, des initiatives germent de la part de particuliers, parents d’élèves en tête, mais aussi de professionnels engagés en faveur du bien-manger, à l’instar de la journaliste et auteure Camille Labro, créatrice de l’École comestible. Sa conviction : « On peut changer le monde par la manière dont on mange, […] et tout commence dès l’enfance. » D’où l’organisation d’ateliers de découvertes sensorielles, culturelles et culinaires, entre autres programmes d’éducation alimentaire. En Bretagne, l’association locale Les Mains à la pâte et son fondateur le boulanger Frédéric Loyer se déplacent depuis douze ans dans les établissements scolaires pour « partager la passion du pain, de sa genèse jusqu’à sa dégustation ». L’occasion de parler céréales, farines, levain, de stimuler les sens en pétrissant, façonnant, goûtant, voire de créer des vocations. « Pour la plupart des enfants, c’est une vraie découverte », indique Frédéric Loyer, qui dispose d’un pétrin et d’un four à pain mobile. En 2022, l’association Les Enfants cuisinent a également prévu de s’équiper d’un camion-cuisine pour sillonner la France.

L’association Les Enfants cuisinent prône une sensibilisation ludique et pédagogique au bien-manger.

C. Zekser

Prolongement dans l’assiette

En dehors de toute structure, des artisans indépendants entreprennent d’intervenir auprès des publics scolaires. À Bayeux, le boulanger Christophe Lepetit est allé taper à la porte de sa mairie pour « proposer ses services afin d’initier les jeunes au bien-manger ». Défenseur de la proximité, l’homme qui cultive, écrase et transforme ses céréales a répondu dans la foulée à l’appel d’offres pour fournir en pain artisanal les cantines locales, histoire de prolonger dans l’assiette son travail de sensibilisation.

Barbara Guicheteau
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