Mi-avril, les cours du blé prix du blé augmentaient à nouveau fortement, à plus de 400 €/t sur le Matif (1). Les prix ont donc grimpé de près de 40 €/t avant le long week-end de Pâques.
La durée du conflit en Ukraine est la principale raison de cette nouvelle envolée, avec un gros risque sur les exportations qui vont rester impactées encore de longs mois.
Blé :
Même si les troupes russes se sont retirées de Kiev pour se concentrer dans l’Est du pays. Autre facteur qui explique cette forte remontée : l’Égypte, qui n’était plus active depuis plusieurs semaines sur les marchés, a acheté un très gros volume de blé français : 240 000 tonnes pour chargement fin mai. Enfin, l’Algérie a aussi acheté du blé cette semaine, contribuant à la hausse des cours.
Produits laitiers :
Pour les produits laitiers, les cotations continuent de grimper. Même si la crise ukrainienne n’a pas d’effet sur les échanges, l’inflation qui en résulte est en cause : les coûts de production en hausse, surtout sur l’énergie et l’alimentation, freinent¬ les velléités des éleveurs à produire plus, malgré un prix du lait attractif. Les cotations des ingrédients continuent leur progression spectaculaire. Encore + 400 €/t en un mois sur la poudre 0 %. Le beurre est à 6 700 €/t, contre 3 600 €/t il y a un an.
Gaz naturel :
En ce qui concerne le prix du gaz naturel, il est sur un pallier haut depuis l’automne dernier. Mais au 1er avril 2022, l’application du « bouclier tarifaire » décidé par le gouvernement implique le maintien du barème d’octobre 2021 en TTC pour tous les clients. Ceci jusqu’au 30 juin 2022.
(1)MATIF, Marché à terme international de France. Il s’agit d’un type de marché financier destiné à garantir aux investisseurs la fluctuation des cours sur certains produits, ainsi que la variation des taux d’intérêt et du prix des matières premières. En France, ce marché est géré par la société Euronext Paris SA.