Profil, orientation, insertion… satisfaction ! Selon plusieurs enquêtes menées de 2019 à 2022 par l’Observatoire des Métiers de l’alimentation en détail (créé par les branches professionnelles de la boucherie, de la boulan¬gerie, de la charcuterie de détail, de la chocolaterie/confiserie, de la pâtisserie/glacerie, et de la poissonnerie), la majeure partie des apprentis des métiers de l’alimentation est satisfaite de sa formation en apprentissage.
En effet, lorsqu’on dresse le bilan, 96% des apprentis recommandent l’apprentissage aux autres jeunes avec la découverte du métier comme principal argument positif. Malgré ce chiffre élevé, les conditions d’apprentissage ne sont toutefois pas exemptes de problèmes quotidiens. Les trois les plus cités sont : le coût de la vie, les transports et enfin le manque de temps libre.
Plus de 90% des apprentis sont satisfaits de leur formation. © Observatoire des métiers de l’alimentation en détail
Ces études ont aussi permis de mesurer leur parcours et leur insertion professionnelle. On note que l’insertion des jeunes apprentis sur le marché de l’emploi est aisée. La durée de recherche du premier emploi est inférieure à un mois pour 70% d’entre eux et près de deux tiers a occupé un emploi ces deux dernières années. 40% des apprentis se voient proposer un emploi par l’entreprise et ce chiffre monte à 56% pour les jeunes en possession d’un diplôme de niveau 4. Mais surtout, la majorité est satisfaite par ses conditions de travail, surtout par l’ambiance, qui apparaît comme le premier critère de contentement, à 88%.
L’ambiance au travail est le premier critère de satisfaction. © Observatoire des métiers de l’alimentation en détail
Le profil des apprentis n’a presque pas changé en 3 ans. Il s’agit en majorité d’hommes (2 apprentis sur 3), âgés de moins de 18 ans (plus de 50%), qui préparent un diplôme de niveau 3. À noter que le chiffres sur l’âge sont susceptibles d’évoluer dans les années à venir suite à la réforme de la formation professionnelle du 5 septembre 2018 qui a rendu accessible l’apprentissage jusqu’à 30 ans (l’âge variait de 25 à 30 ans auparavant, selon les régions). L’âge minimum reste 16 ans. 45% des apprentis ont découvert leur métier lors d’un stage en entreprise. Pour 35%, c’est un rêve d’enfant et 29% d’entre eux connaissent un professionnel qui exerce le métier.
Près de trois quarts des apprentis sont mineurs au début de leur formation. © Observatoire des métiers de l’alimentation en détail
Avant leur entrée en formation, les parcours des apprentis diffèrent : 50% entrent en apprentissage directement après le collège, 20% poursuivent leurs études dans le même métier (préparation de mention complémentaire, brevet professionnel après un CAP, etc). On compte également 20% de réorientation après un diplôme de l’enseignement général ou professionnel, voire de l’enseignement supérieur. 10% de jeunes adultes sont dans une situation de reconversion ou de reprise d’études. Le parcours de formation des apprentis des métiers de l’alimentation est en moyenne supérieur à 3 ans. Près de 80% poursuivent leurs études après un CAP afin de compléter leur formation par une spécialisation ou une complémentarité.
Pour finir, notons que 79% des apprentis ayant préparé en 2019 un diplôme des métiers de l’alimentation en apprentissage sont en CDI en 2022, et que 25% des jeunes professionnels envisagent de créer ou reprendre une entreprise.