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Le nouveau concept Dinettes, créé par deux designers, peut être adapté en fonction de l'activité désirée (Photo : Latoque.fr). Concept Dinettes en boulangerie-pâtisserie (Photo : Latoque.fr).
Le nouveau concept Dinettes, créé par deux designers, peut être adapté en fonction de l'activité désirée (Photo : Latoque.fr). Concept Dinettes en boulangerie-pâtisserie (Photo : Latoque.fr).

Le kiosque Un atout saisonnier

Les beaux jours arrivant, le flux et l'affluence de clientèle peuvent se modifier. Si tel est votre cas, un nouveau point de vente temporaire peut vous aider à répondre à la demande.

Vos clients sont à la plage, à la piscine, au parc ? Pourquoi ne pas les suivre ? Le développement de structures extra légères permet de démultiplier votre boutique au gré des mouvements des consommateurs. Voici quelques pistes pour tenter l'aventure sans sortir des clous réglementaires.

Idée n°1 : Un stand, pourquoi ?Le kiosque saisonnier présente de nombreux avantages. Il vous permettra :• d'aller à la rencontre des clients, là où ils sont ; • d'augmenter vos ventes avec un produit adapté au lieu : glaces, sandwichs, crêpes… • de multiplier votre visibilité ; • d'assurer des prestations évènementielles (traiteur, notamment), pour des mariages, des réunions d'entreprise…

Idée n°2 : Quelle structure ? Les food trucks ont fait des petits : après les camions, on trouve désormais sur le marché des solutions plus légères, plus mobiles et plus économiques. • Ma Boutique Ambulante (BS Concept), par exemple, qui s'était lancée il y quatre ans avec un comptoir pliable, propose désormais son Mini (voir photo p. suiv.). L'entreprise commercialise également un « Snackbike » (vélo et remorque) pour favoriser la mobilité. • Dînette a été créé par deux jeunes designers et primé au concours Minimaousse. Leur « cuisine pop-up », démontable et personnalisable s'adapte aux besoins des artisans, tout en restant esthétique (et donc attractive) pour le client.

Le modèle "mini" de Ma Boutique Ambulante : un chariot modulable de 60 cm de large et 29 kg.

Idée n°3 : Où s'installer ?« Il existe trois types d'emplacement, affirme Olivier Lignon, administrateur de l'association Street Food en Mouvement. Tout ce qui relève du domaine public – trottoirs, parkings publics, etc… est soumis à une autorisation à solliciter en mairie. Les emplacements privés (parkings d'entreprise par exemple), doivent faire l'objet d'une demande individuelle. Enfin, les emplacements évènementiels se situant sur un festival, un salon, voire une propriété privée (pour un mariage ou un baptême par exemple), font l'objet d'une négociation au cas par cas. »

Idée n°4 : Quelles obligations ? Au-delà de l'autorisation pour poser vos affaires (la plus difficile à obtenir et à faire respecter, d'après les personnes interrogées), pensez à : • respecter les mêmes normes d'hygiène et de sécurité qu'en boutique ; • vous soucier de votre approvisionnement énergétique, si nécessaire. Ainsi, un branchement électrique peut être mis à votre disposition, mais cela n'est pas systématique et vous aurez peut-être besoin d'un groupe électrogène. « Si les besoins sont importants, le gaz peut être intéressant », note Olivier Lignon. Mais il peut aussi faire peur… Quoiqu'il en soit, pensez-y en amont et échangez avec votre fournisseur de structure pour trouver la meilleure solution.

Idée n°5 : Et si vous vous installiez durablement ? A la manière des food trucks, votre stand mobile peut valoir le coup d'être pérennisé. Il pourrait par exemple vous aider à : • réduire votre file d'attente, si vous l'installez devant votre boutique ; • capter une clientèle qui ne se déplace pas jusqu'à vous, sur le parking d'un lycée ou d'une entreprise.

Autant d'usages qui méritent réflexion !

L'expérience d'Ernest le glacier A La Rochelle (17), Ernest s'est fait remarquer en 2012 avec la création d'un triporteur à double moteur (l'un pour le vélo, l'autre pour la glacière). Pourtant, le magasin sur roue ne fait plus de vente ambulante. « L'impact d'image était positif, mais nous avons eu des soucis d'emplacement, explique Freddy Babin. Nous ne les utilisons plus que dans des cadres évènementiels. » En revanche, le kiosque concédé par la ville de Niort (79), dans le parc de la Brèche, fait recette de début avril à fin octobre. « Sans achat de fonds de commerce et avec un loyer en rapport avec le niveau d'activité, c'est intéressant, reprend le co-gérant. Mais il faut garder à l'esprit que l'on ne constitue pas de valeur de fonds de commerce sur ce type d'infrastructure. » Enfin, l'enseigne rochelaise s'est récemment diversifiée avec un nouveau type de corner, installé au sein du réseau de distribution L'Heure du Marché (qui rassemble des producteurs de qualité). Un autre genre de point de vente complémentaire, sous forme de partenariat.

par Cécile Rudloff (publié le 13 juin 2017)

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