Alexis Bouillet Un « olympien » en or !

Près de 39 métiers ont été représentés lors de cette compétition internationale qui s'est déroulée à Londres, début octobre. Réunissant un millier de candidats venus de 54 pays, ces 41es Olympiades des Métiers ont été un véritable marathon pour ces jeunes professionnels.

Alexis Bouillet a eu la chance d'y participer avec l'Equipe de France des Métiers (44 filles et garçons issus de diverses professions). A leur retour dans l'Hexagone, ils avaient 9 médailles en poche et près de 19 médaillons d'excellence. Alexis fait partie des Olympiens récompensés par une médaille d'or, obtenue dans la catégorie pâtisserie-confiserie.

Alexis Bouillet, au terme de quatre journéesde compétition intense.  

Sur un rythme effréné Il a encore la voix remplie d'émotion et on imagine ses yeux pleins de souvenirs quand Alexis parle de cette compétition, aussi dure physiquement que mentalement. Même s'il est habitué à un rythme effréné dans le laboratoire du Plaza Athénée (Paris 8e) aux côtés de Christophe Michalak, le jeune homme s'est longuement préparé. Soutenu par son « expert » Emmanuel Lecanu et le chef Stéphane Tranchet - « qui l'a accompagné jusqu'au bout » -, il a également bénéficié du programme d'entraînement sportif de l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), proposé par Worldskills, l'organisateur de l'événement.

Ce qui l'a le plus impressionné est sans nul doute la durée du concours : 22 heures, étalées sur quatre jours. Sa mission : réaliser une pièce artistique en sucre, 4 sortes de ganache, autant en bonbons de chocolat et en petits fours, un modelage en pâte d'amande, un dessert à l'assiette et un entremets ! Une vraie course contre la montre face à 16 autres candidats internationaux, dotés d'excellentes qualités.

Concentration et maîtriseétaient essentielles pour la réussitede la pièce artistique.

« Faire du bon et du beau était l'essentiel pour gagner le titre, souligne-t-il. Ce sont les valeurs qui me tiennent à coeur depuis toujours et qui m'ont tourné vers ce métier, avec mon frère jumeau Manuel. Grâce à la régularité de mes produits, j'ai obtenu ce titre même si les créations artistiques des Coréens étaient très impressionnantes. »

Une expérience qu'il n'est pas près d'oublier, tant sur le plan humain et culturel que sur le plan professionnel. Aujourd'hui, le jeune homme savoure sa victoire tout en gardant les pieds sur terre car il sait que d'autres étapes seront nécessaires avant d'arriver à l'excellence. En attendant, il endossera bientôt le rôle de coach, pour entraîner son frère Manuel (pâtissier chez Fauchon) pour la 42e édition des Olympiades en 2013 !

par Maud Guglielmi (publié le 7 décembre 2011)