Concours Concours du meilleur croissant au beurre de France : Antoine Boidron remporte le 1er prix
Mercredi 26 octobre s’est déroulé à Versailles la remise des prix de la 3e édition du concours national du meilleur croissant au beurre.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Hier en fin d’après-midi, le parquet de la grande salle de l’Hôtel de Ville de Versailles craquait sous les talons impatients des familles et des amis venus soutenir les vingt candidats finalistes du concours du meilleur croissant au beurre de France. Une ambiance aussi croustillante que les nombreux croissants alignés méticuleusement sur la longue table drapée de blanc, résultats de l’épreuve de 5h où chaque candidat devait présenter 30 croissants au beurre traditionnels et de forme d’origine.
Après de longues minutes d’attente sur scène pour les vingt artisans suspendus au verdict du jury, le nom du vainqueur tombe : Antoine Boidron, jeune boulanger-pâtissier de 26 ans, co-gérant de la boulangerie « Ben et Antoine Les Papas Gâteaux » à Aytré, Nouvelle-Aquitaine. Une entreprise familiale, qu’il tient avec sa sœur et son beau-frère. « On voulait faire de bons produits avec des produits nobles. Pour promouvoir tout ça on s’est lancé dans des concours. Mon beau-frère a fait la meilleure baguette et moi le meilleur croissant. Lui est allé en national avec sa baguette et moi j’ai fait pareil avec le croissant et aujourd’hui j’ai remporté le concours » raconte-t-il.
Christophe Dubois (Bourgogne-Franche-Comté) monte sur la deuxième marche du podium et Léo Paumard (Pays de la Loire) prend la troisième place. Chaque autre participant repartira avec un diplôme de finaliste.
L’événement, organisé chaque année par la Confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF), a pour objectif de « mettre en avant une viennoiserie emblématique de notre pays » explique Olivier Gérard, artisan boulanger et président des boulangers-pâtissiers de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines. « Rien de tel que faire un croissant au beurre national » poursuit-il. Un avis qui fait écho à celui du président de la Confédération, Dominique Anract, qui déclarait en préambule de la remise de prix : « C’est bien l’expertise, le savoir-faire et le professionnalisme de l’artisan-boulanger qui donne au croissant sa saveur unique ».
Durant le concours, rien n’est laissé au hasard. Hygiène, sécurité, cuisson, aspect du produit, goût… Xavier Bordet, président des boulangers-pâtissiers de la région Auvergne Rhône-Alpes, et président du jury du concours précise que « celui qui finit premier, c’est vraiment celui qui va avoir le plus bel aspect avec le goût. Parce que si vous avez un très bel aspect mais que le croissant est insipide, ça baisse la note et au contraire si vous avez quelque chose de très bon mais qui a un visuel que le client n’achèterait pas, ça ne passe pas ».
Un enjeu important, donc, pour les artisans qui valorisent leur savoir-faire à travers ce concours mais aussi après. Cette exigence de qualité demande une réorganisation de ses habitudes (rythme de travail, matériel, etc) comme le confirme le témoignage d’Adrien Ozaneaux, le vainqueur de l’année précédente, qui explique qu’il est passé de 300 croissants vendus par jour… à 1200 après sa victoire au concours.
David PETACCIA
Pour accéder à l'ensembles nos offres :