Bienvenue à l’affichage environnemental !
Dès cette année, le gouvernement met en place un affichage environnemental sur certains biens de consommation courante. Objectif : mieux informer les consommateurs sur leur impact écologique.
Pour répondre aux attentes éco-citoyennes et inciter les entreprises à engager une véritable transformation écologique de leurs pratiques, l’Union Européenne et la France lancent un affichage environnemental sur les produits de consommation courante (aliments, vêtements, meubles et décorations, etc.).
À l’instar du Nutri-Score, qui apporte des repères nutritionnels simples, cet étiquetage devrait permettre aux consom’acteurs de distinguer en un coup d’œil les produits les plus vertueux pour la planète. L’idée est bien d’encourager les initiatives les plus responsables et de lutter contre le greenwashing.
En France, la démarche est portée par le Ministère de la Transition écologique et par l’Agence de transition écologique (Ademe). Elle est aussi inscrite dans la loi climat et résilience (loi n° 2021-1104 du 22 août 2021).
Le référentiel technique
La plus grande difficulté a été de définir un référentiel technique et un mode de calcul à la fois crédibles, fondés scientifiquement et consensuels. Après des débats houleux, et même conflictuels (menés devant les tribunaux), la mesure du “score écologique” devrait prendre appui sur la base Agribalyse de l’Ademe, elle-même adossée à l’outil européen Product Environmental Footprint.
Ces données standards se basent sur l’analyse du cycle de vie et seize critères d’évaluation. Pour établir la moyenne globale, chaque note est pondérée selon la priorité écologique du critère considéré (l’impact sur le climat est le plus élevé). Pour l’agroalimentaire, ce modèle ne tient toutefois pas compte des efforts de chaque filière (méthodes agricoles, transports) et de chaque entreprise (transformation, conditionnement, distribution). Dans le label final, les marques devraient pouvoir personnaliser leurs notes selon les critères spécifiques du produit commercialisé.
L’étiquette
L’autre difficulté consiste à définir le logo et les informations diffusées, celles-ci devant être claires et immédiatement compréhensibles pour le consommateur. S’agissant des produits alimentaires, rien n’est encore défini.
L’Eco-Score (déposé par l’Ademe), qui semble retenir l’attention du gouvernement, propose d’inclure une lettre (A à E) associée à une couleur, comme le Nutri-Score. Le Planet-score (déposé par un collectif privé fédérant 300 marques) apporte plus informations (notamment dans sa version 2023) et prône davantage de transparence (pesticides, biodiversité, climat, mode d’élevage, notamment).
Au 1er janvier 2024, le projet est entré dans une phase d’expérimentation libre et volontaire dans l’habillement et l’alimentation. L’étiquetage devrait être harmonisé et rendu obligatoire en 2026.