La boulangerie, qui recrute, participera au Concours général agricole en 2025
Le secteur s’est illustré au Salon international de l’agriculture, qui s’est tenu du 24 février au 3 mars derniers à Paris-Porte de Versailles. Au menu : l’arrivée du pain de campagne au Concours général agricole et le lancement d’une nouvelle campagne de communication visant à recruter.
« L’image de la boulangerie est indissociable de l’image de la France », estime Paul Boivin, délégué général de la Fédération des entreprises de boulangerie pâtisserie (FEB). Et la filière a été particulièrement valorisée lors du dernier Salon de l’agriculture, qui s'est tenu du 24 février au 3 mars 2024 à Paris-Porte de Versailles. En effet, aux côtés de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française, et en présence du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, les représentants de la FEB ont assisté le 29 février sur le stand d’Intercéréales à une nouvelle consécration de la boulangerie.
D’abord, a été officiellement lancé un nouveau concours dans la famille du Concours général agricole (CGA), celui du pain de campagne. C’est la première fois qu’un produit de boulangerie-pâtisserie intègre le clan du CGA, créé il y a 150 ans pour valoriser les producteurs français. « C’est un label très reconnu et sérieux. C’est aussi un levier de chiffre d’affaires pour les produits médaillés », détaille Paul Boivin.
Deux catégories ont été créées pour ce concours, qui reste cette année en phase d’expérimentation : l’une pour le pain de campagne artisanal, l’autre pour l’industriel. « Le pain de campagne industriel est un produit évoquant la rusticité des pains fabriqués avant l’introduction de la méthode directe. Sa fabrication implique l’utilisation d’une farine de panification ou d’une farine bise, ou d’un mélange de ces farines avec addition ou non de farine de seigle », détaille, par exemple, le cahier des charges dédié.
« Nous devons communiquer sur ce nouveau concours auprès de nos adhérents, puis étudier les dossiers de candidature. Nous verrons l’an prochain si le test est réussi et si nous pouvons transformer l’essai pour officialiser le lancement », indique le délégué général de la FEB.
Former, recruter des meuniers et des boulangers
Autre temps fort du Salon de l’agriculture pour la boulangerie : sur ce même stand d’Intercéréales a aussi été lancée la campagne de communication Chasseurs de graines, visant à valoriser les métiers de la meunerie et de la boulangerie. « Nous constatons une pénurie de postes et des difficultés de recrutement », explique Yann Gérard, responsable communication de l’Association nationale de la meunerie française (ANMF), à l’origine de la création de Chasseurs de graines. « Vingt-cinq mille postes seraient aujourd’hui non pourvus en meunerie et en boulangerie », détaille-t-il.
Face à cela, et pour aider au recrutement, l’ANMF a créé un site internet qui recense sur une carte interactive les offres d’emploi des meuneries, moulins et boulangeries partout en France. Comme support de communication, le logo Chasseurs de graines ainsi qu’un QR code renvoyant au site ont été imprimés sur un sachet de boulangerie distribué lors du Salon de l’agriculture, mais aussi dans les boulangeries de France via les meuniers.
« L’ANMF avait déjà réalisé une campagne en 2013, mais celle-ci a une autre ampleur. Elle permet de valoriser la filière et de montrer que ces métiers sont modernes et qu’ils ont de la valeur », argumente Yann Gérard. Pour l’heure, 7,5 millions de sachets ont été distribués par les 255 adhérents de l’ANMF. D’autres vont prochainement être fabriqués dans le cadre de la campagne, qui devrait durer trois ans.