Des toiles de boulangerie made in France
En optant pour des textiles de boulangerie fabriquées en France, les professionnels ont l’assurance d’avoir du matériel de haute qualité. Confection, label, entretien… focus sur la fabrication de ces produits.
Elles font partie des indispensables du fournil. Les toiles à couche, toiles d’enfourneur et tapis de laminoir accompagnent les gestes quotidiens des professionnels, dans la pure tradition de la boulangerie française. Comme elles sont soumises à une utilisation intensive : « Je recommande d’en avoir d’avance pour ne pas être pris au dépourvu si elles noircissent trop ou si à l’enfournement, soudain, ça craque », conseille Lionel Paturel qui a créé avec son frère Loïc La Toile du boulanger à Aubagne (Bouches-du-Rhône).
Leur entreprise livre les clients dans tout l’Hexagone, de l’artisan aux boulangeries en réseau. Et 10 % du chiffre d’affaires provient de l’export, en Amérique du Nord, en Corée du Sud, au Japon et au Vietnam.
Au moment de renouveler ce précieux matériel, les équipementiers peuvent assurer le réassort, ou des entreprises comme la sienne, qui proposent différentes catégories de toiles en vente directe. C’est aussi le cas de Deren & Cie (à Barentin, Seine-Maritime) un spécialiste de la toile en lin depuis 1887. Ses toiles à couche sont fabriquées à la demande selon les dimensions voulues. Pantex, situé à Castres (Tarn), a créé sa boutique en ligne afin de gagner du temps pour passer commande. Sa gamme de textiles aux compositions variées s’adapte aux usages et aux habitudes de chaque boulanger.
Fibres recyclés et bannetons en laine foulée
La Toile du boulanger a choisi de relocaliser en France la production de ses textiles techniques. « Le label Origine France Garantie impose un cahier des charges très contraignant. Nous faisons appel à une coopérative de tissage française et avons sourcé des matières premières naturelles produites en Europe de l’Ouest : du coton européen, de la laine du Royaume-Uni et, en France, du lin de la plus haute qualité », précise Lionel Paturel.
Les toiles à couche de haute densité sont anti-adhérentes, hydrophobes et traitées contre les bactéries. Innovation de l’upcycling, plus économique et respectueux de l’environnement, sa toile Green intègre des fibres recyclées : lin 40 %, coton 30 % et polyester 30 %.
Les toiles tissées en France arrivent à l’atelier d’Aubagne par rouleaux pour y être découpées, cousues et équipées d’œillets. Des entoilages de bannetons sont également confectionnés sur place. L’entreprise a par ailleurs développé des bannetons en laine foulée, une solution donnée à ceux qui veulent éviter l’achat de rotin.
Pour entretenir ses toiles, le mieux est, chaque jour, de les brosser à sec et de bien les faire sécher afin d’éviter que des moisissures ne se développent. Même si elles peuvent passer en machine à 40 °C, les fabricants déconseillent le lavage à l’eau, qui occasionne souvent un rétrécissement des tissus tandis que les résidus de farine dégradent le lave-linge. Il est possible également de faire appel au service de nettoyage des toiles des fabricants.