Filière blé-farine-pain : une baguette 100 % gardoise va voir le jour
La belle Gardoise vient d’être officiellement lancée dans le département. Fin 2025, la baguette 100 % gardoise sera née.
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Après Lou Pan d’Ici en région Sud, Croustilot dans le Lot ou Nòu en Ariège, voici La belle Gardoise. Il s’agit d’une filière farine-blé-pain 100 % gardoise, officiellement lancée le 1er juin 2024, et qui se donne pour objectif de créer une baguette à retrouver dans les boulangeries fin 2025.
«L’idée, explique Christophe Hardy, président de l'Union des maîtres artisans boulangers et boulangers-pâtissiers du Gard, c’est d’avoir du blé tendre cent pour cent gardois, qui serait mis en culture sur des terrains en friche, pour ne pas concurrencer l’existant. La filière garantit aux agriculteurs un prix minimal, supérieur au marché. Nous avons travaillé tout cela, avec la chambre d’agriculture, notamment.»
Trois meuniers de départements voisins sont associés au projet : la Minoterie Giral à Orange, le Moulin de la Vernède à Mende, et le Moulin de Sauret à Montpellier. « Trois organismes stockeurs sont également de la partie : le groupe CAPL, Arterris et le groupe CGA », reprend Christophe Hardy. Quant aux boulangers, « il est encore trop tôt pour les convaincre car nous n’avons pas encore lancé les outils de communication », indique-t-il.
« Trouver une typicité »
Si, depuis un an, la filière a en effet été créée à la suite d’un appel du pied de la métropole Nîmoise, reste à conclure le projet, avec le dernier maillon : le pain. « La belle Gardoise sera une baguette très élancée, jolie, croustillante », prévoit le président de la fédération départementale. Mais tout le travail reste à faire concernant « l’assemblage des variétés de blés », dans l’objectif de « trouver une typicité propre à cette baguette », détaille-t-il.
Déjà, est envisagé « un nouveau type de farine, entre la T65 et la T80 ». Une fois les essais réalisés, ils seront validés par un Meilleur ouvrier de France, le Drômois Rodolph Couston.
Mais la filière voit plus loin, avec la vente de farine dans les grandes surfaces ou encore l’objectif de répondre à des appels d’offres avec les baguettes en « embarquant la restauration hors domicile, les cantines, les hôpitaux, les crèches… ».
Déjà, 300 tonnes de blé ont été mises en culture, « ce qui est énorme, souligne Christophe Hardy. Mais, à terme, on veut être à deux mille tonnes. »
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