Meunerie : dans le Sud-Ouest, Toulousaine des Farines et Gers Farine fusionnent

Moulins du Sud, c’est le nom de la nouvelle entité regroupant les deux plus gros acteurs de la meunerie d’Occitanie, dans le sud-ouest de la France.

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Les deux plus gros acteurs de la meunerie d’Occitanie se sont unis. Toulousaine des Farines et Gers Farine viennent en effet de fusionner pour donner naissance à Moulins du Sud. Toulousaine des Farines (TdF), filiale de la coopérative agricole Arterris, prend 66 % des parts de la nouvelle entité, contre 34 % pour Gers Farine, filiale d’une autre coopérative : Val de Gascogne.

Antoine Bernabé, ancien directeur de TdF et désormais patron de Moulins du Sud, explique : « Nous mutualisons nos outils de production, à Sallèles-d’Aude [Aude], Saverdun [(Ariège) qui appartient à huit pour cent à la Coopérative agricole de la plaine de l’Ariège, NDLR] et à Sainte-Christie [Gers]. Ces sites sont complémentaires. »

 

Les marques développées par Gers Farine et Toulousaine des Farines vont toutes être conservées. (© C. ZOÏA)

 

Il faut dire que les anciens outils de Tdf dans l’Ariège et l’Aude sont majoritairement orientés vers la boulangerie industrielle, « dont le marché augmente », se félicite Antoine Bernabé. Au contraire, le moulin de Sainte-Christie, anciennement propriété de Gers Farine, est tourné vers « la boulangerie artisanale, qui souffre », reprend-il. Bref, si les deux autres sites sont saturés, celui de Sainte-Christie a du potentiel en termes de production. Au cumul, la capacité d’écrasement est de 120 000 tonnes (t) pour une production de 90 000 t de farine.

Une filière tracée qui a de grandes ambitions au niveau régional

Moulins du Sud souligne : « Ces sites transforment exclusivement du blé tendre cultivé dans le sud de la France, garantissant une traçabilité complète “de la graine jusqu’au pain”. » À eux deux, TdF et Gers Farine livrent environ sept cents artisans boulangers et « quelques dizaines » d’industriels dans le sud-ouest de la France et dans le nord de l’Espagne. « Toutes les marques des deux entités sont conservées, de même que les différentes qualités de farines », indique Antoine Bernabé.

Moulins du Sud compte développer sa clientèle, notamment « en massifiant sa logistique », en développant des synergies commerciales et en s’appuyant sur cette « filière tracée ». Antoine Barnabé temporise toutefois : « Nous avons des ambitions très régionales, sur l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l’Espagne du Nord. »

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