Consommation Les « Croqueuses de pain » se dévoilent

Cerner les dessous de la relation entre les femmes et le pain pour mieux comprendre leurs attentes, et donc mieux y répondre, voilà une saine initiative de l'Observatoire du Pain !

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Comment mieux connaître les habitudes des consommatrices françaises en matière de pain ? En les interrogeant en direct, pardi ! C'est ce que n'a pas hésité à faire l'Observatoire du Pain qui compte, parmi ses principales missions, celle d'élargir les connaissances sur les comportements alimentaires des Français, principalement pour ce qui concerne le pain. Une nouvelle enquête, baptisée « Le pain et les femmes », a été lancée sur le sujet en mai 2011. La gent féminine constitue en effet une population de choix car d'une part, les femmes sont souvent prescriptrices dans les actes d'achat pour la famille et d'autre part, elles ont tendance à manger moins de pain que les hommes. Donc autant les scruter de près !

 

Ce visuel plein d'énergie illustrait la grandeenquête Marie-Claire/Observatoire du Pain. 

C'est dans ce cadre qu'a pris place, entre mai et juillet, l'opération Marie-Claire, célèbre magazine féminin, qui a consisté en deux volets : un psychotest sur le site du mensuel et dans son n° d'août (paru en juillet) et une enquête plus poussée, basée sur 10 questions. Les 500 réponses récoltées ont fait ressortir une merveilleuse nouvelle : le pain, c'est 100 % plaisir ! Lié à la convivialité, au bon repas, il est reconnu comme un aliment sain (pour 96 % des femmes interrogées), naturel (52 %) et essentiel à une alimentation équilibrée (92 %). 73 % des Françaises en consomment au petit déjeuner dont 52 % tous les jours et elles sont 76 % à considérer qu'il n'existe pas de vrai repas sans pain !

Adapter le discours en magasinQuant au psychotest, il a permis de mettre en lumière les différents comportements des femmes face au pain. D'où ces différents profils : authentique, hédoniste, bipolaire, nomade, errante ou déphasée. Ces mêmes familles identifiées par Abdu Gnaba, directeur de la société d'études Sociolab, dans son ouvrage intitulé « Anthropologie des mangeurs de pain » (Editions L'Harmattan ; voir LT n° 204/205, p. 10, et LT n° 214, p. 52).

Autre retour positif : les femmes considèrent qu'il est facile d'éduquer les enfants à manger du pain, et d'ailleurs, elles reconnaissant l'importance du facteur « partage », du lien avec l'enfance et du lien social, qui sont autant de rôles joués par le pain. En revanche, la crainte de la prise de poids reste présente. A ce sujet, elles ont donc besoin d'être rassurées. C'est la raison pour laquelle un tiré à part du communiqué de Marie-Claire a été diffusé dans 29 000 boulangeries, afin que les informations précieuses qu'il contient serve de fil conducteur à un échange plus constructif en magasin.

Les boulangères avaient même la possibilité durant l'été de faire faire le psychotest à leurs clientes grâce à un bloc de feuillets pré-remplis. Grâce à cette initiative pleine de sens de l'Observatoire du Pain, qui s'est appuyé sur l'expertise de Marie-Claire, sur le professionnalisme de Sociolab, qui a élaboré et analysé les différents profils, et sur le savoir-faire d'Opinion Valley, qui a mis en musique les différents mouvements de l'opération, l'ensemble des données rassemblées va permettre aux boulangers et aux boulangères de mieux cerner les demandes et les attentes des consommatrices françaises. L'objectif étant bien sûr la hausse de la consommation de pain chez ces dames !

par Anne-Laure Chorand (publié le 14 septembre 2011)

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