Astella Pâtisserie, des desserts cousus main
Audrey Marrocq a ouvert son magasin il y a trois ans à la suite d’une reconversion professionnelle, à Volmerange-les-Mines, en Moselle. Avec une spécialité, les cakes design, des gâteaux de fête personnalisés qui remportent un vrai succès et lui permettent de se démarquer.
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Des petits gâteaux raffinés, des entremets ciselés, une décoration soignée. Chez Astella Pâtisserie, les clients sont sûrs de trouver des produits où le beau rejoint le bon. « Je suis une adepte des jolies finitions, sans doute en lien avec mon métier précédent, estime la “couturière”, Audrey Marrocq, 42 ans, reconvertie du secteur de la beauté.
Aujourd’hui, elle excelle dans les cakes design, ces gâteaux de cérémonie qui représentent une grande part de son activité. Audrey a également pignon sur rue dans sa boutique de Volmerange-les-Mines, à deux pas de la frontière avec le Luxembourg. Un emplacement stratégique, avec énormément de frontaliers qui transitent et contribuent au chiffre d’affaires.
Saisonnalité et créativité
Dans le magasin idéalement situé près d’un grand parking, le comptoir expose macarons, meringuettes, cannelés, tartelettes à la rhubarbe et au citron, cookies, brownies, sachets de nougatine et de granolas faits maison, guimauve artisanale. « Ma carte est adaptée à la saisonnalité — fraises, abricots en été et fruits exotiques en hiver — car je veille à l’approche RSE [responsabilité sociétale des entreprises, NDLR] de mon activité. Je m’adapte aussi aux demandes liées aux allergies, avec certains produits sans œuf, sans gluten, sans fruits à coque. Je suis surtout très créative. Je me démarque avec des associations originales de saveurs et au niveau du visuel », explique-t-elle, en montrant les photos d’un gâteau de mariage décoré de fleurs.
Côté ingrédients, Audrey n’utilise que des produits simples — crème, beurre, chocolat — mais nobles, dont elle est sûre de la qualité. Elle va même chercher sa vanille directement à La Réunion une fois par an, dans une coopérative locale. La spécialité maison est d’ailleurs le Dakota, une mousse bavaroise à la vanille de La Réunion, crémeux chocolat au lait, sur un croustillant cacahuète.
Audrey a la motivation, le dynamisme de ceux qui ont choisi leur métier par passion. « Je travaille entre cinquante et soixante heures par semaine, soixante-dix en période d’intense activité. Le magasin n’est pas ouvert tous les jours mais si je ne suis pas derrière le comptoir, je suis en production, y compris parfois le dimanche. Physiquement, il faut avoir de l’énergie », reconnaît-elle.
Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans l’univers de la cosmétique, elle profite d’un licenciement à la naissance de son second enfant — maternité et poste à responsabilités étant peu prisés au Luxembourg — pour passer un CAP de pâtisserie, un domaine qui l’intéresse depuis longtemps. Très motivée, la jeune femme termine major, puis enchaîne sur un certificat de maîtrise. Parallèlement, elle se forme chez Philippe Fischer, un pâtissier renommé de Moselle Nord. « En revanche, ça a été le parcours du combattant pour trouver un patron pour mon CAP, regrette-t-elle. Vous voyez, le stéréotype de la blonde qui vient du secteur de la beauté… »
En 2020, elle loue un premier local à Volmerange. Sans beaucoup de publicité, l’affaire démarre vite. L’endroit s’avère rapidement trop petit. Depuis un an, elle a ouvert cette boutique. « Là, j’ai de la place, un laboratoire bien équipé », note Audrey.
Sa petite entreprise emploie une pâtissière mais elle va partir en congé de maternité. La pâtissière cherchera une personne pour la remplacer à partir de novembre. « J’ai des clients dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres, avec même des personnes qui viennent de Metz, du Luxembourg. Des clients fidèles, se réjouit-elle, dont certains commandent pour chaque anniversaire. Cette fidélité est une vraie récompense. »
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