Masters de la Boulangerie L'international à l'honneur

Au centre, les gagnants. De g. à d. : Yuki Nagata, Antoine Robillard et Hakan Johansson. (Photo : Sabine Serrad) Masters de la boulangerie, Europain 2014. (Photo : Latoque.fr)

Au terme de quatre jours de compétition lors du salon Europain, les Masters de la Boulangerie ont récompensé un Japonais pour le Pain, un Suédois pour la Viennoiserie et un Français pour la Pièce Artistique.

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Pas de podium pour les Masters de la Boulangerie ! Dans cette compétition, qui réunit des candidats sélectionnés selon un processus lent et complexe, les trois gagnants sont sur un pied d'égalité. Car ils ne jouent pas dans la même cour. Le palmarès 2014 fait ainsi la part belle à l'international : Antoine Robillard, boulanger en Alsace, remporte pour la France le prix de la Pièce Artistique ; Hakan Johansson place la Suède au premier rang pour la Viennoiserie ; et le Japon gagne dans la catégorie Pain au regard du parcours sans faute de Yuki Nagata.

« Grâce aux présélections, nous avons eu des candidats très avertis, affirme Christian Vabret, responsable technique du concours. Nous avons d'ailleurs noté leur évolution et nous sommes rendu compte d'un changement majeur : auparavant, c'est le jury qui apportait la bonne parole. Désormais, les candidats s'échangent les astuces techniques dans une ambiance très conviviale. » Ces remarques trouvaient leur illustration dans les buffets présentés dans l'espace concours : pains sublimes, viennoiseries très travaillées et pièces artistiques se disputaient la vedette. Une belle source d'inspiration pour les visiteurs et une preuve que la boulangerie peut – comme la cuisine ou la pâtisserie – attirer les foules et faire rêver.

Antoine Robillard, lauréat de la Pièce Artistique Avec sa femme Christine, Antoine Robillard dirige deux boulangeries, à Seltz et Niederroedern (67). Le 12 mars, il est également devenu le Champion du monde de la pièce artistique réalisée en pain, grâce à une somptueuse oeuvre inspirée des musiques du monde. Depuis quatre ans (avec les présélections soutenues par Lesa ffre), cet artisan est concentré sur les concours. « J'avais envie de pimenter un peu mon quotidien, a ffirme-t-il. Pour y parvenir, j'ai pu compter sur le soutien essentiel de mon épouse et de mes équipes qui m'ont libéré du temps, de confrères qui m'ont apporté leur aide technique et de partenaires pour le financement et le matériel. » Au lendemain de sa victoire, Antoine croulait sous les sollicitations des titres de presse et accueillait avec plaisir les félicitations de ses clients, nombreux à avoir suivi son aventure. Sa pièce, trop fragile, n'a pas pu rentrer avec lui. « Je ne peux plus trop la voir en peinture, plaisantait-il. Mais il est fort probable que je la fabrique une dernière fois, pour la montrer à mes clients ! »

par Cécile Rudloff (publié le 10 avril 2014)

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