Saveurs d'Arménie : Pâques vaut bien un tcheurek
Pour prolonger les plaisirs de Pâques, inspirez-vous de l’Arménie, où il n’y a pas de fêtes pascales sans tcheurek (ou tcheureg). Une brioche tressée traditionnelle, à la mie dense et au subtil parfum de mahaleb.
Les desserts de Pâques ne se réduisent pas aux œufs (en chocolat) et autres moulages gourmands. Dans de nombreuses cultures, la fête donne lieu à la préparation de brioches traditionnelles, dont le tcheurek (ou tcheureg) en Arménie.
Le dimanche pascal, il est “dégusté avec petits et grands au petit déjeuner… et à toute heure de la journée !”rapporte le traiteur arménien Mantchouk (Paris, 17e) sur son site internet. Son fondateur Mikaël Petrossian y partage la recette du tcheurek, ainsi que dans son livre de cuisine éponyme paru en octobre dernier chez Hachette Pratique.
Il se distingue des brioches à la mie filante et aérée par sa texture plutôt dense et son goût parfumé, avec un topping de graines de sésame et de nigelle. « Le mahaleb (ou mahleb), poudre issue de l’amande d’une variété de cerise noire à la légère amertume, lui confère sa saveur particulière », confie Grégory Guerguerian, fondateur de Juni, une “Armenian Bakery” ouverte à Paris (14e) il y a un an.
L’artisan franco-arménien en signe également une version salée au zaatar, ce mélange d’épices levantin, « la cuisine arménienne étant au carrefour de plusieurs influences : turques, orientales, libanaises ». À Marseille, le chef d’origine arménienne Ludovic Turac a hérité de la recette de sa grand-mère, qu’il propose en version traditionnelle et revisitée dans son restaurant Une Table au Sud (2e).