Personnalisez vos créations boulangères à l'aide de l'impression alimentaire

L’impression 3D s’invite dans les laboratoires de pâtisserie-chocolaterie.

Les imprimantes alimentaires et autres dispositifs d’impression sont un moyen de personnaliser ses produits : pains, viennoiseries, pâtisseries de voyage, biscuits, entremets, chocolats… Revue des principales technologies pour l’artisanat.

L’impression 2D sur feuilles

Il existe de nombreuses imprimantes à jet d’encre conçues (ou compatibles) pour l’impression alimentaire (Canon, Decojet, Lesepidado, etc.). Abordables en termes de prix (à partir de 300 €), elles ne diffèrent guère des imprimantes ordinaires si ce n’est qu’elles utilisent des encres alimentaires et des feuilles comestibles. Les cartouches sont aussi très similaires (il existe même des génériques et des rechargeables). Les feuilles utilisées (A3, A4) sont à base de pâte d’amidon, type azyme pour supports secs à base de farine (pâtisseries de voyage, viennoiseries, pains, biscuits…), de pâte à sucre, type glaçage à utiliser sur supports à base de sucre (meringues, glaçages, confiseries, chocolats, pâtes à sucre…) ou de beurre de cacao, type chocolat pour les supports en chocolat. Une belle idée à proposer à votre clientèle pour leur permettre de personnaliser leur gâteau d’anniversaire ou de mariage (idéale pour les wedding cake).

La personnalisation des gâteaux de fête devient un jeu d’enfant avec une imprimante à jet d’encre. © A. TANDEAU

Veillez toutefois à respecter le mode d’emploi de chaque papier et à ne pas surcharger vos recettes en colorants chimiques. L’utilisation d’une colle alimentaire (ou équivalent) est nécessaire pour souder les imprimés sur vos produits. Les feuilles de transfert permettent de réaliser une impression par contact (sans découpe et sans colle) à la cuisson (type meringue) ou à la cristallisation (type chocolat).

Lire : Marine Coré-Baillais, créatrice en 3D alimentaire chez La Pâtisserie numérique

L’impression 2D directe

Pour les artisans qui recherchent des outils de plus haute productivité et qui disposent d’un budget bien supérieur (à partir de 3 000 €), l’impression directe peut être envisagée.

La machine dépose l’encre directement sur les supports alimentaires solides (hémisphériques ou plats) : macarons, biscuits, pâtes à sucre, glaçages, chocolats, confiseries, etc. Certains modèles (Ericoffee) impriment sur des supports semi-liquides (mousses, nappages, crèmes foisonnées, notamment). Des équipements conçus pour la boulangerie-pâtisserie artisanale sont désormais accessibles (Lesepidado, Print’food, Eddie, etc.).

L’imprimante à découper

Avec un budget limité, l’imprimante à découper (comme ScanNCut de Brother) assure la découpe des feuilles alimentaires (sucre/glaçage, amidon/azyme ou beurre de cacao) plus rapidement et avec une plus grande précision. Vous pouvez élaborer des motifs à coller, imprimés ou non (logotypes, labels, lettres, etc.).

Lire à ce sujet : L’art du pochoir, jeu de contrastes et d’inventivité, fait toujours impression

Associer impression jet d’encre et découpe accroît la créativité. © A. TANDEAU

Sur les produits farineux à cuire (gâteaux de voyage, pains, viennoiseries, biscuits, etc.), les feuilles épaisses de pain azyme sont recommandées. L’imprimante parvient à effectuer des découpes complexes pour réaliser des figures ou des motifs d’une grande finesse (volutes, dentelles). Les motifs découpés et/ou imprimés se collent directement sur le pâton juste avant la cuisson (en humidifiant légèrement la surface).

L’impression 3D

L’impression 3D est utilisée depuis plusieurs années dans la création d’objets en chocolat. Les couvertures fluides en chocolat (noir, lait, blanc) et le beurre de cacao (nature ou coloré) sont à l’heure actuelle les matières alimentaires les plus adaptées à l’impression 3D (en effet, le chocolat cristallise rapidement à température ambiante).

La Procusini, une imprimante 3D de Print2Taste. © A. TANDEAU

Lire à ce sujet : Impression 3D : sortir du moule en pâtisserie

Cette solution peut être intéressante pour réaliser des décors 2D (écritures, volutes, dentelles, par exemple), des bas-reliefs (visages, paysages, objets, etc.) ou des sujets en volume (logos, mots, figurines, contenants, notamment). La créativité est sans limite ! Plusieurs imprimantes 3D à chocolat (à partir de 300 €) sont aujourd’hui disponibles : Procusini et Mycusini de Print2Taste, Chocola3D, L’Impressionnante de 3Desserts Graphiques, Choc Creator, WiiboxSweetin, V2Plus de ChocEdge, etc. Il existe aussi des prestataires qui peuvent réaliser ce travail pour vous (Chocolate Prints, MonaLisa 3D Studio, 3D Treats, La Miam Factory, et d'autres) et même des kits pour chocolat adaptables sur imprimantes 3D classiques (3Dragchoco et Cakewalk 3D, notamment).

Le marquage laser

Également pertinentes en boulangerie-pâtisserie, les graveuses laser (EcoMark, Gbos, Gravotech, Trotec, etc.) marquent en profondeur la surface des matières organiques, en particulier des produits farineux (pains, macarons, galettes, biscuits…).

Le marquage au laser : un nouvel outil au service du design pâtissier. © A. TANDEAU

Elles permettent de réaliser de multiples motifs avec une grande précision. La plupart des machines laser au CO2 (pour bois, plastique, cuir, notamment) peuvent réaliser ce travail sans difficulté. Des ateliers réalisent également le marquage pour vous (Figura/Sfondo, Miam Factory).

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