Snack Show 2025 : le snacking boulanger plébiscité
Comment satisfaire les clients aujourd’hui ? En conciliant qualité et rapidité, éthique et rentabilité. Un défi à la portée des boulangers. La preuve lors de la 25e édition du Snack Show, organisée les 2 et 3 avril à Paris.
Après des années de croissance, le secteur de la restauration rapide a enregistré « un très léger recul en 2024 : 0,3 % en termes de chiffre d’affaires, selon la dernière étude Speak Snacking », observe Nicolas Nouchi, fondateur de l’agence Strateg’eat, en ouverture de la 25e édition du salon Snack Show, organisé les 2 et 3 avril à Paris.
Destination snacking préférée des Français tout au long de la journée, la boulangerie continue toutefois à tirer son épingle du jeu, avec un panier moyen qui a augmenté de 8 % en cinq ans, pour se fixer à 8,10 € (contre 7,30 € en 2019). La diversification y est toujours d’actualité, lui permettant de grignoter des parts de marché aux cafés, avec le développement de sa carte de boissons chaudes et l’émergence du concept de coffee-bakery.
Dans un contexte d’incertitude, elle tend aussi à concurrencer les brasseries, avec une offre croissante et accessible de petits plats cuisinés, comme des gratins de saison. De plus en plus de fournils recrutent d’ailleurs des cuisiniers afin de professionnaliser et d’étoffer leur gamme salée, donnant tout son sens au terme de restauration boulangère. L’objectif n’est pas de se positionner sur tous les segments avec une carte à rallonge, mais de proposer une offre diversifiée à ses clients tout en conservant ses classiques (sandwichs, croques, quiches), best-sellers du déjeuner.
« En 2025, le consommateur vise en priorité la satiété », avance Nicolas Nouchi. Ce qui n’exclut pas la nouveauté, levier d’attractivité. Dans la gamme de produits panifiés, le hot-dog — traditionnel ou sublimé, carné ou végane — se démarquait dans les travées du Snack Show, tout comme les empanadas, ces chaussons farcis d’origine espagnole.
Produits frits, cookies et boissons gourmandes
Plébiscités par la génération Z (13-28 ans), les produits frits, salés et sucrés (beignets, poulets, donuts), étaient également de la partie. « Drivers de consommation [moteurs de la tendance, en anglais, NDLR], les jeunes veulent du régressif et du lâcher-prise, se nourrir et se faire plaisir ; tout en étant écologiquement conscients », note Nicolas Nouchi.
Sur le Snack Show, les emballages à usage unique cohabitaient avec leurs pendants réutilisables, les boissons gourmandes (aromatisées, lactées) avec les boissons énergisantes (ou fonctionnelles), mais avec des formulations plus clean que les références du genre.
Connectés, les jeunes sont aussi fans des desserts instagrammables, la pâtisserie américaine en tête. « Entré dans le Top 5 des denrées sucrées préférées des Français, un cookie travaillé peut se vendre jusqu’à 4,20 euros, tout comme un cappuccino », indique l’expert, incitant les artisans à jouer sur les associations pour dynamiser leurs ventes.
En 2025, enfin, la rapidité du service reste un enjeu crucial. D’où une forte présence d’équipements de cuisson et de solutions de commandes/encaissements conciliant vitesse et performance, pour une expérience client optimisée.