Du vert, du jaune et du violet. En se parant des tons emblématiques du mythique Carnaval de La Nouvelle-Orléans, avec ses parades et les rythmes entêtants de ses marching bands, le King Cake — gâteau des Rois, en français — annonce la couleur. Couronne des Rois briochée excentrique à la cannelle, garnie de noix de pécan et de raisins secs, celui que l’on appelle aussi le Mardi gras cake est composé d’une pâte levée roulée façonnée en forme d’anneau, surplombée d’un glaçage additionné de sucre coloré. Il est dégusté de janvier à début mars, de l’Épiphanie à Mardi gras, date du défilé du Carnaval.
La tradition américaine veut que celui qui trouve la fève lors d’une King Cake party (fête du King Cake, en français), un petit Jésus en plastique, devienne le roi ou la reine du jour et se charge d’apporter le gâteau suivant, voire d’héberger la fête suivante. Une tradition qui inspire les pâtissiers louisianais. Le journaliste américain Matt Haines en a d’ailleurs fait un livre encyclopédique, The Big Book of King Cake, lui qui indique avoir « déjà mangé plus de quatre-vingts King Cakes différents pendant une même saison de Carnaval, cherchant à déterminer lequel était le meilleur ».
Cette année, le défilé de La Nouvelle-Orléans sera organisé le 4 mars. Ce mois-ci, savourer un King Cake louisianais pourrait être une manière gourmande de clôturer la période des carnavals, en fanfare.