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      Les wraps peuvent être aisément mis en forme.
Les wraps peuvent être aisément mis en forme.

Emballages comestibles :une tendance à envisager ?

IL N'Y A PAS PLUS ÉCOLOGIQUES QUE LES EMBALLAGES QUI SE MANGENT. BARQUETTES, FILMS, SACHETS, GOBELETS, ASSIETTES, PAILLES... IL EXISTE UNE MULTITUDE DE SOLUTIONS EXPLOITABLES EN SNACKING. PHÉNOMÈNE DE MODE OU ALTERNATIVE CRÉDIBLE ? DÉCRYPTAGE.

DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LA TENDANCE DU PACKAGING COMESTIBLE FAIT LE BUZZ DANS L'UNIVERS DU SNACKING. Objectif annoncé : réduire la masse des déchets et la pollution des océans par les plastiques. Les innovations, portées souvent par des startups, exploitent une grande diversité de matériaux organiques. Verres en agar-agar (Loliware), sachets scellables à base d'algues (Evoware), tasses à café en biscuit cookie (Alfred Coffee, Cupffee), couverts à base de céréales (Bakeys), boules recouvertes d'une peau d'alginate ou de chitosan (Wikicells), bulles constituées d'une membrane végétale (Ohoo !), barquettes à base d'épluchures de pommes de terre (Do Eat)... Les solutions prêtes-à-l'emploi sont de plus en plus nombreuses et certaines s'avèrent bien adaptées à l'univers de la boulangerie-pâtisserie (voir encadré ci-contre).

Fait maison

Cette tendance qui agite la planète agro-

alimentaire peut surtout être source

d'inspiration pour l'artisan. Proposer une assiette de crudités ou une salade de fruits dans une barquette conçue à partir d'ingrédients céréaliers est une idée amusante. Au rayon glaces, le célèbre biscuit à cornet peut être détourné pour réaliser des pots ou

des coupes aux formats plus audacieux. Le chocolat, le caramel ou la nougatine sont

aussi des matériaux faciles à travailler et

largement exploités en pâtisserie (mignardises, bouchées). Qu'elles soient souples (type

tortilla, galette de sarrasin, crêpe au froment...) ou rigides (type biscuit, pâte sablée, feuille

de riz...), les différentes pâtes farineuses utilisées en snacking peuvent aisément être mises en forme en utilisant un moule ou une forme innovante pour concevoir une vaisselle originale (verre, coupe, assiette, cylindre...). La structure peut être consolidée par

cuisson douce (four ventilé) ou par séchage

(déshydrateur). Pour une plus grande

résistance à l'humidité, elle peut ensuite être enduite d'une fine couche de chocolat ou

de beurre de cacao (pour le sucré) et même de beurre ou d'huile d'olive (pour le salé). On peut aussi enrichir la recette en ingrédients céréaliers (farines complètes, blés durs, sons, semoules, remoulages, amidons...). Même si le conditionnement comestible n'est au fond pas nouveau (qui ne connaît pas les

nems ou les samossas ?), celui-ci aura

le mérite d'interroger, de séduire ou

de faire parler de soi.

Fausse bonne idée ?

Cette stratégie est-elle réellement efficace sur le plan écologique ? Il faut savoir d'abord que la principale difficulté de ces innovations tient à l'hygiène. Un emballage ne sert pas seulement à contenir un produit, mais aussi

à le protéger des micro-organismes et des saletés en tous genres. Ainsi est-il nécessaire d'y adjoindre un autre emballage (plastique et/ou carton) pour préserver le matériau

comestible, d'autant que celui-ci est

considéré (sur le plan réglementaire)

comme un aliment dès lors qu'il se mange.

Du coup, on ne règle pas vraiment le problème. Les packagings comestibles n'ont en fait

pas vocation à remplacer les emballages traditionnels, mais à offrir une alternative naturelle pour contenir les aliments. Outre le fait qu'ils soient hyper compostables et qu'ils permettent de sensibiliser les

mentalités sur ce défi, leur intérêt est avant tout d'ordre marketing. Ils donnent une image positive et dynamique à votre offre à l'heure où le développement durable devient un atout majeur pour se démarquer. Aussi, avant que

la concurrence ne s'empare du filon (ex. : Brioche Dorée, voir photo à g.) n'hésitez pas à

vous lancer dans l'aventure. Les solutions que

vous apporterez seront toujours une petite

pierre apportée à l'édification d'une planète

plus verte.

Armand Tandeau

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