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En dépit des surcoûts d’assurance maritime, les exportations au départ de la Mer noire sont en passe de rattraper le retard pris en début de campagne, grâce au corridor maritime reconduit jusqu’en mars 2023, mis en place par les Nations-Unies.
En dépit des surcoûts d’assurance maritime, les exportations au départ de la Mer noire sont en passe de rattraper le retard pris en début de campagne, grâce au corridor maritime reconduit jusqu’en mars 2023, mis en place par les Nations-Unies. ©D. PERONNE

Blé, les exportations russes font baisser les cours

Selon le Conseil international des céréales, la Russie devrait exporter en tout 41 Mt de blé sur l'ensemble de la campagne 2022-2023. Soit 12,5 % de plus que sur la moyenne des cinq dernières campagnes. Une disponibilité qui provoque mécaniquement une diminution des cours sur les marchés mondiaux.

D’après le Conseil international des céréales, CIC, la Russie a produit 95,4 Mt de blé en 2022, alors que la moyenne sur cinq ans s’établissait à 78,2 Mt. Cette très bonne récolte explique pourquoi ce pays devrait être le premier exportateur mondial de blé tendre sur la campagne de commercialisation 2022-2023. Le CIC anticipe des exportations russes de 41,8 Mt, en hausse de 28 % par rapport à 2021-2022. Ce chiffre situe le pays loin devant l’Union européenne, pour laquelle les spécialistes des marchés tablent sur + 8 %, à 31,6 Mt. Les exportations ukrainiennes de blé baisseraient pour leur part de 26 % à 13,9 Mt toujours selon le CIC. UkrAgroConsult, cabinet d’analyses pour tout le secteur de la Mer Noire, donne un pronostic plus optimiste à 14,7 Mt. La concurrence russe limite aussi les exportations depuis la Roumanie et la Bulgarie qui sont moins compétitives.

La France bien placée

En dépit des surcoûts d’assurance maritime, les exportations au départ de la Mer noire sont en passe de rattraper le retard pris en début de campagne, grâce au corridor maritime reconduit jusqu’en mars 2023 grâce aux Nations-Unies. Toutefois ces surcoûts d’assurance pénalisent en partie les exportations russes. Ils freinent certains pays, qui se détournent de cette origine. Ce qui contribue à la compétitivité des exportations européennes et notamment françaises. Le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » de FranceAgriMer, réuni le 18 janvier dernier, a donc relevé ses prévisions d’exportations de blé pour la campagne 2022-2023. Ceci en raison des prix compétitifs de l’origine française et du dynamisme des ventes en première partie de campagne, notamment vers les pays du Maghreb. Ces prévisions d’exportations françaises de blé tendre pour la campagne commerciale 2022-2023 devraient s’établir à 10,6 millions de tonnes. Soit une hausse de 300 000 tonnes par rapport aux prévisions de décembre et de 1,8 Mt par rapport à 2021-2022.

Ces prix compétitifs et des taux de fret avantageux par rapport à d’autres origines expliquent pourquoi les exportations françaises de blé atteignent, en ce début d’année, 1,7 Mt vers le Maroc, 1,5 Mt vers l’Algérie et 0,9 Mt vers l’Égypte, soit trois fois plus que l’an dernier. Les achats du Maroc, en particulier, affichent un record sans précédent sur la dernière décennie, en raison d’une faible récolte et de l’absence de recours aux blés russes.

En parallèle, l’Australie, dont la récolte s’annonce record, se concentre sur les marchés de l’Asie du Sud-Est. Les exportations australiennes devraient fortement progresser, mais des doutes subsistent sur la qualité des grains. Une part significative de la récolte pourrait être déclassée en blé fourrager du fait d’inondations au moment des moissons.

Le prix du blé meunier chute

La forte récolte russe continue donc de donner le ton sur le marché du blé. Les cours des céréales ont poursuivi leur baisse sur Euronext pour retrouver leur niveau d’avant conflit. Le 16 janvier, le prix du blé meunier était au plus bas depuis le 23 février 2022 à 285,50 € par tonne. Le prix des engrais suit la même dynamique, en raison de la baisse de la demande et de la baisse des cours du gaz naturel. L’incertitude reste de mise pour la seconde partie de campagne, face à l’escalade du conflit russo-ukrainien.

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