« Cet amendement, c'est une lueur d'espoir... », témoigne Isabelle Nimal, boulangère en Dordogne et membre-fondatrice de L'union des artisans boulangers indépendants (Udabi). Ce collectif, tout comme le syndicat Antigone, appelle ses membres, notamment franciliens, à se rassembler lundi 6 février à 14 heures devant l'Assemblée nationale.Objectif : soutenir un amendement, déjà adopté en commission, qui sera porté au vote devant l'ensemble des députés le 9 février dans le cadre de la proposition de loi sur la nationalisation d'EDF.
Ce texte prévoit « la mise en place d’un bouclier tarifaire électricité pour les TPE (< 250 kVA, moins de 10 salariés et moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires), pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023 dans un premier temps », expliquent les deux organisations dans un communiqué.
L'Udabi et Antigone ajoutent : « Selon nos informations, les partis d’opposition sont prêts à voter ensemble en faveur de cette disposition, et donc les chances de la faire passer sont sérieuses. » Le groupe Renaissance y serait, en revanche, opposé.
Isabelle Nimal assure : « Cet amendement répondrait à nos besoins, alors que ce qu'a fait le gouvernement jusque-là n'y répond pas. Par exemple, l'amortisseur promis ne peut pas être mis en place, tout simplement parce qu'EDF n'a pas les moyens de traiter les deux millions d'attestations envoyées ! Nos factures n'ont pas changé ! Il faut donc soutenir les députés pour qu'ils votent cette disposition ! »

Qui sont l'Udabi et Antigone ?
S'ils étaient présents dans la manifestation du 23 janvier dernier, l'Udabi et Antigone ne l'avaient pas organisée. Ils sont cette fois à la manœuvre. L'Udabi, qui revendique « environ 600 membres depuis sa création il y a un mois et demi », a été créée à la suite de la page Facebook "Deuil national des TPE-PME"». « Quand on a commencé à tous recevoir nos factures d'électricité, on s'est rassemblé par affinité », résume Mme Nimal. Qui n'y va pas par quatre chemins : « Notre plus gros problème, c'est la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie. On ne peut pas se satisfaire de ce qui a été mis en place par le gouvernement alors qu'on va à la mort certaine de l'artisanat ! Donc on a créé l'Udabi pour essayer d'avoir du poids. »
Le syndicat Antigone, né à l'initiative des créateurs du mouvement des "Pendus", rassemble pour sa part les artisans et les commerçants, bien au-delà des seuls boulangers donc.