CONNAISSEZ-VOUS LE GAFIC ? Ce réseau, créé en 1965 par une poignée de distributeurs de mobilier de cuisine, s'adressait à l'origine aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration. Depuis l'année dernière, à la faveur de l'intégration du groupement Eurolabo, il met sa puissance au service des boulangers-pâtissiers. Sa dernière convention, organisée à Rhodes début mai pour accueillir adhérents et fournisseurs, donne l'occasion de faire le point sur son déploiement et ses projets.
Synergie coopérative
Tout, tout, il y a tout dans le catalogue biannuel
du Gafic. De la spatule
au refroidisseur d'eau,
en passant par la vitrine réfrigérée, l'emballage et même, la conception de magasins. Depuis plus de 50 ans, le groupement étoffe son offre pour fournir aux
professionnels des métiers de bouche tout ce dont ils ont besoin. « L'idée de départ était d'acheter ensemble pour obtenir des conditions avantageuses et mutualiser les forces des adhérents, explique Marc Marouani, directeur
général du Gafic. Du mobilier, nous sommes passés aux arts de
la table, aux cuisines professionnels et plus récemment à l'hygiène... »
Il y a un an, le groupement Eurolabo (une dizaine d'adhérents
spécialisés en boulangerie-
pâtisserie) est venu
compléter les rangs
du Gafic. Olivier Moyet, gérant de la maison FMF (concepteur, équipementier et agenceur pour les métiers de bouche) à Toulouse, a fait partie de la fournée. « Nos entreprises - des TPE de 10 à 15 personnes - ont besoin d'outils marketing,
commerciaux et organisationnels, note-t-il. Le Gafic nous permet de bénéficier de ces moyens de grande entreprise structurée. Ainsi, nous gardons notre identité, notre indépendance et notre proximité avec les clients, mais nous développons notre offre et notre réactivité. »
Des services et des projets
Fort de son élargissement progressif, le Gafic met à la disposition de ses adhérents (et par ricochet, de ses clients)
des infrastructures
solides. « Nous négocions
les conditions d'achat de nos produits - rien que pour la boulangerie,
nous avons 20 personnes
dédiées, reprend Marc
Marouani. Les produits sont sélectionnés par une
commission deux à
trois fois par an. Et nous stockons une grande
partie de notre catalogue dans nos entrepôts
de Genlis (21) pour pouvoir les livrer en moins de 48 heures. Ainsi, le boulanger en panne de trancheuse ou d'armoire de fermentation peut être rapidement dépanné. »
Le groupement investit aussi dans la modernisation de son outil de travail. Comme l'ont découvert les participants à Rhodes, « tous nos techniciens vont être équipés de matériels pour surveiller les machines installées. Dans leur tablette, ils auront l'état
du parc,
l'historique de maintenance de chaque machine et sa documentation technique. Cela permettra d'améliorer le SAV. » D'un autre côté, un site web est en construction pour permettre aux clients finaux de passer leur commande directement. Livraison prévue en septembre. « Nous sommes le petit Amazon du secteur. Nous allons même construire un nouvel entrepôt équipé d'une machine qui préparera les commandes. »
Un réseau humain
Ces progrès n'iront pas à l'encontre de la proximité des adhérents avec leurs clients. C'est aussi ce qui ressort de la convention où un salon miniature était organisé, version speed dating. « En trois demi-journées, j'ai pu
rencontrer 82 fournisseurs », témoigne Olivier Moyet. Une performance
également
appréciée par Julien Simplex, président de la société Simplex Froid, qui construit des matériels frigorifiques pour
la boulangerie-
pâtisserie. « Nous avons fait la connaissance d'autres prestataires et constaté qu'ils travaillent avec la même exigence que nous. Nous avons
également pu passer
15 minutes avec chaque adhérent pour des échanges naturels,
conviviaux et sérieux. » Des entrevues gagnant-gagnant qui peuvent également profiter aux artisans.
Cécile Rudloff