Afin de contrôler leur poids, les Français sont très nombreux à diminuer les portions et le pain n'y échappe pas. Si ses qualités nutritionnelles sont de plus en plus reconnues – non seulement au sein du corps médical mais aussi par les consommateurs – le pain semble cependant rester incompatible avec l'idée de maîtriser son poids, ou en perdre. Face à ce constat, l'Observatoire du Pain a souhaité se pencher sur la manière la plus adaptée de contrer ces résistances, chiffres et conseils à l'appui. Un bon point déjà : pour la grande majorité des Français, le pain est perçu comme naturel, bon pour la santé et essentiel à une alimentation équilibrée. Le problème est que la chasse aux calories et aux féculents – proies des régimes – étant déclarée, les consommateurs changent leurs pratiques, réduisent leurs portions et… mangent moins de pain, les femmes surtout.
Du pain, régime ou pas régime Ces comportements sont d'autant plus dommageables que nombre d'études montrent que le pain est compatible avec l'équilibre alimentaire et le contrôle du poids, ne serait-ce que pour sa teneur en fibres et son rôle positif sur la satiété. D'ailleurs, comme le précise le Dr Lacuisse-Chabot, « Grignoter du pain est toujours préférable à des barres chocolatées industrielles grasses, très sucrées et caloriques. » On l'entend de plus en plus fréquemment aujourd'hui : il ne suffit pas de faire un régime et de perdre du poids ; encore faut-il ne pas reprendre les kilos perdus. Là encore, le pain a son importance car l'une des raisons de l'échec des régimes est l'absorption soudaine d'aliments dont on n'est pas coutumier (ex. : des kilos de fromage blanc pour calmer sa faim !). De ce fait, lorsque l'on sort de ses habitudes alimentaires temporairement, il est fréquent que les kilos reviennent lorsqu'on les reprend. Dans ce sens, le pain est – et doit rester – un composant de base de la ration journalière, même en cas de régime. En boulangerie, ces quelques vérités doivent pouvoir trouver leur place dans les échanges entre l'équipe de vente et les clients. Ce n'est pas un discours « vendeur », juste des conseils intelligents à l'adresse de consommateurs souvent un peu perdus.
Source : étude Occurrence pour L'Observatoire du Pain, menée en février 2012 auprès d'un échantillon de 1 002 personnes. ! |
par Anne-Laure Chorand (publié le 13 mai 2013)