Actualités
En boutique et en ligne, le pâtissier Hugues Pouget communique sur ses techniques de coloration.
En boutique et en ligne, le pâtissier Hugues Pouget communique sur ses techniques de coloration.

MÉTIERS Colorants : vers plus de naturalité

Si la couleur et la brillance participent à l’attractivité d’un produit, les pigments naturels gagnent en popularité.Du jaune à partir de curcuma, du rouge à partir de pétales de coquelicot, du vert à partir de thé matcha… Dans son ouvrage Cuisiner en couleurs (éditions La Plage), la biochimiste Sandrine Costantino livre ses secrets pour fabriquer des colorants alimentaires 100 % naturels.

Des recettes difficilement applicables en laboratoire ?

Pas forcément, sous réserve de quelques tests pour déterminer les bons dosages. Fondateur de la maison Hugo & Victor, Hugues Pouget s’est sensibilisé au sujet en démarrant son activité à l’export, notamment au Japon où la législation sur les colorants est très restrictive. « Je suis pâtissier, pas chimiste », rappelle l’artisan qui a abandonné les colorants artificiels en 2015, au profit de poudres végétales, huiles ou épices. Question de parti pris et de responsabilité sociétale : « Il y a un paradoxe à sourcer des bons produits et utiliser des additifs issus de l’industrie pétrochimique », relève le pâtissier, heureux d’observer une prise de conscience croissante en la matière, avec des consommateurs de plus en plus avertis et des fournisseurs qui se mettent progressivement au diapason.

« Un mal pour un bien »

Un constat partagé par le pâtissier nîmois Christopher Bignon qui « essaye d’aller vers le plus de naturel possible », pour être en cohérence avec son positionnement local et de saison. Illustration avec un œuf de Pâques en chocolat bleu, teinté à la spiruline. Un produit complexe à mettre en œuvre ? « Non, à partir du moment où l’on a trouvé le bon dosage », note l’artisan. Et quel impact en bouche ? « Quasi nul, vu les très faibles quantités utilisées », évalue Hugues Pouget. « Aucun client ne m’a encore reproché un goût d’épinard ou le côté terne de mes macarons ou glaçages ». Et de relever d’ailleurs « un déclin des pâtisseries hyper flashy ». Une tendance, alimentée par une volonté globale de « mieux manger » et « des contrôles de plus en plus nombreux sur les quantités d’additifs autorisés par la réglementation », indique le MOF Alain Chartier, président du Centre technique des métiers de la pâtisserie (CTMP). « Une non-conformité et c’est la destruction assurée », prévient l’artisan breton qui insiste sur l’absolue nécessité de peser ses ingrédients, par produit, combinaison et famille (confiserie, boulangerie fine, décors et enrobages, fourrages, glaces, etc.), chacune ayant ses propres restrictions. « C’est un mal pour un bien », estime Alain Chartier pour qui la transition vers davantage de naturalité et de saisonnalité dans le métier est désormais inéluctable.

Plus d’infos : www.ctmp.org

Barbara Guicheteau
À lire également
Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’Enfance a remis le premier prix du Master national du meilleur pain au chocolat 2025 à Valentin Feiller.

Concours

Le meilleur pain au chocolat de France se trouve en Mayenne

La quatrième édition du Master national du meilleur pain au chocolat a couronné Valentin Feiller, gérant de la boulangerie-pâtisserie Les Ateliers Fernand, à Laval, en Mayenne.

Actualités

Le sel de Guérande : un accélérateur de business ?

[COMMUNIQUÉ] Cet ingrédient noble véhicule un imaginaire positif et a de nombreux atouts, susceptibles de doper la valeur ajoutée de votre offre de pain. Les explications de la coopérative Le Guérandais.

La gagnante Valentine Coiffard, entourée de Raoul Boulanger et des participants au concours MAF chocolaterie

Concours

MAF chocolaterie-confiserie 2025 : les résultats dévoilés au Salon du chocolat

Les résultats du concours du Meilleur apprenti de France chocolatier-confiseur ont été révélés sur la scène du Cacao Show au Salon du chocolat ce 29 octobre. Les épreuves, qui avaient duré sept heures...