Chocolate coffee and ice-cream bar… L’espace gourmand de Frédéric Blondeel se situe en face d’un square urbain bruxellois, entouré d’immeubles d’habitation. « Mon père a souhaité créer en 2017 un lieu proche des gens », explique Éloïse Blondeel, 24 ans.

À l’heure du goûter, les parents viennent à la Frédéric Blondeel Chocolate Factory & Shop manger une glace en famille ; d’autres clients se posent pour boire un café torréfié par la maison ou un chocolat chaud signature. Une terrasse donne sur la cour et le jardin.
Dans le prolongement de la fabrique, se trouvent le vaste salon de thé et la boutique. Des vitres servent de séparatifs et permettent d’apercevoir les artisans en train de travailler. L’organisation de l’espace et sa décoration sobre — sol noir, mobilier clair en bois et rotin, rocking-chairs, et luminaires circulaires — sont le fait de son frère Francis et son épouse Caroline, architectes d’intérieur. Du sol au plafond, des baies vitrées inondent la pièce de clarté.


Une passion familiale
Chez les Blondeel, l’entreprise se vit en famille. Frédéric est issu de plusieurs générations de torréfacteurs de café de Coxyde, une station balnéaire de la côte belge flamande. Sa grand-mère y tenait une tearoom (salon de thé traditionnel). Passionné par la fermentation des fèves, ce cuisinier dans l’âme s’intéresse aussi aux cacaos. Il crée il y a près de trente ans, sa propre chocolaterie, puis ouvre deux boutiques à Bruxelles. Dans l’une d’elles, dès 2013, il met en avant le concept du bean-to-bar.

Frédéric Blondeel n’a jamais pu s’éloigner longtemps des profondes senteurs végétales émanant des sacs garnis de fèves. Il travaille des cacaos provenant de Côte d’Ivoire, du Costa Rica, d’Équateur, d’Inde, du Pérou, de République dominicaine et du Vietnam. Passé maître dans l’art de laisser s’exprimer les terroirs, il torréfie sous infrarouge en chauffant peu. À deux de ses quatre enfants, il a transmis sa passion : Éloïse a intégré l’entreprise et Raphaël, 16 ans, apprend le métier.
Des chocolats aux herbes fraîches
Frédéric Blondeel se distingue de ses confrères en incorporant à des ganaches peu sucrées des épices (cardamome, poivres, piments) et des herbes fraîches achetées au marché du matin (aneth, basilic, estragon, menthe, romarin, thym). Ses pralinés sont parfumés matcha, earl grey, speculos ; et les truffes au champagne ou à la poire William. Le guide Gault & Millau l’a sacré “Chocolatier de l’année 2019”.




Pour les professionnels, la chocolaterie Blondeel travaille à façon, propose ses purs origine 70 % en drops, et des sticks, pour des pains au chocolat très savoureux.