Jean Plumerey, artisan chocolatier en Moselle, a constitué patiemment une vaste collection de moules à chocolat. Aujourd’hui, son petit musée en recense plus de 5 000. Un hommage, aussi, à ceux qui les ont façonnés pendant près d’un siècle.
Dominique Péronne
Des lapins, des pères Noël, des œufs, des Saint-Nicolas, des animaux de la basse-cour, des poissons… pendus au plafond ! Entrer dans le musée du moule à chocolat de Jean Plumerey à Saint-Jean-Kourtzerode (Moselle), c’est visiter l’univers du chocolat, mais à l’envers : côté contenants, tout en fer-blanc et sans les parfums. Et le collectionneur d’exhiber sa pièce maîtresse : un moule de 96 cm de haut, en forme de lapin. «Il faut vingt kilos de pâte chocolatée pour le remplir et, au final, ça fournit un produit fini de cinq kilos», explique l’artisan.
Le plus petit, équivalent à six timbres-poste, a une forme de rectangle. Y est estampé* un personnage qui fait de la luge. Le plus ancien date de la fin du XIXe siècle, c’est une plaque qui célèbre les Jeux Olympiques. La collection comporte aussi des chocolatières, utilisées autrefois pour servir le chocolat chaud. «J’ai toujours aimé chiner. Cela fait quarante ans que j’arpente les brocantes, raconte cet homme passionné, défenseur de l’authenticité et de la qualité. Mais aujourd’hui, je manque de place et je n’ai pas assez de surface d’exposition pour tout montrer. Je fais “tourner” les pièces, une partie étant régulièrement à l’abri, dans des cartons, en attendant d’être à nouveau dans les vitrines. J’aime les moules car ce sont de beaux objets. Cela m’a aussi permis de rencontrer, d’échanger avec d’autres collectionneurs passionnés comme moi. »
Les moules sont en fer-blanc, étamé**, pour un usage alimentaire. Quelques-uns sont en cuivre. « Ce sont les Allemands qui ont vraiment développé leur usage dans toute l’Europe, explique Jean Plumerey. Mais c’est en France, avec l’entreprise Létang notamment, que l’on trouve les plus belles pièces. » Il regrette que le recours à ces moules se soit arrêté dans les années 70, pour des raisons de praticité et d’efficacité. « Désormais, les chocolatiers utilisent des matériaux comme le polycarbonate. Mais le refroidissement, le temps de cristallisation, sont différents. Le démoulage également. L’expression même des arômes, la texture, ne sont pas les mêmes qu’avec des moules métalliques. »
Depuis 2007, le petit musée est bien connu régionalement. Il bénéficie notamment de la proximité du parc animalier de Sainte-Croix (à Rhodes), qui draine beaucoup de touristes. Jean Plumerey collabore avec des voyagistes, accueille des bus — plus d’une centaine par an. Des visiteurs qui viennent admirer la collection puis font leurs emplettes de tablettes dans le petit magasin attenant.
* Estampage : action de marquer ou d’imprimer en relief, une marque, une image, sur une surface. Comme sur de la monnaie, par exemple.
** Étamage : dépôt d’une couche d’étain sur une pièce métallique pour la préserver de l’oxydation. L’étamage se fait au trempé, dans un bain d’étain fondu, ou par électrolyse.
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