Il y avait déjà le Nutri-Score (classement nutritionnel des produits alimentaires), l’Eco-Score ou le Planet-Score (indicateurs de leur impact environnemental)… Il faudra désormais compter avec le Resto-Score. Lancé au printemps par le label des restaurants durables Ecotable, cet outil vise à « accélérer la transition socio-écologique dans les métiers de bouche », indique Lou Dacquet, responsable communication.
Comment ? « En aidant les professionnels à analyser et à optimiser leurs pratiques environnementales, éthiques et sociales. » Pour ce faire, ces derniers sont invités à se connecter à la plateforme Impact depuis l’espace pro sur le site internet ecotable.fr. Après inscription (prix d’entrée à 500 €), ils ont accès à un audit fait d’autoévaluation sur plus de 150 critères répartis en trois niveaux (santé environnementale, humaine et animale). Audit complété par l’envoi d’un mois de factures.
La plateforme indique des pistes d’amélioration
À la clé : une note sur 100 correspondant à des lettres, de A (pallier de 80 à 100) à E (0-20). À la suite de cela, la plateforme leur fournit des pistes d’amélioration, sur la valorisation des biodéchets ou les initiatives anti-gaspillage, par exemple, avec la mise à disposition d’un annuaire de prestataires, entre autres services.

Opérationnel depuis 2018, Ecotable accompagne à ce jour 500 établissements, dont près de la moitié (les plus engagés en termes d’écoresponsabilité) bénéficie du label du même nom. Ce qui n’empêche pas les autres, moins avancés dans la démarche, de calculer et de valoriser leur Resto-Score.
Référencement sur un portail dédié
Les professionnels qui le souhaitent peuvent d’ailleurs l’apposer en vitrine grâce à un sticker fourni par Ecotable, « pour témoigner de sa durabilité auprès de ses clients », glisse Lou Dacquet. Bonus : la possibilité d’être référencé en ligne sur un portail dédié au Resto-Score.
Parmi les rares boulangeries et/ou pâtisseries labellisées Ecotable, la Maison Arlot Cheng à Nantes a choisi de communiquer sur son Resto-Score A. « On colle peu de choses en vitrine, pour éviter de semer la confusion chez nos clients parmi les nombreux labels et classements existants », précise son fondateur Pierre-Antoine Arlot. « À l’heure du greenwashing, Ecotable nous est apparu comme une plateforme exigeante, avec une vraie visibilité et une communauté engagée. Le Resto-Score participe en plus à notre volonté d’adopter une démarche la plus transparente possible. »
Avec un impact positif auprès de la clientèle « et en termes de ressources humaines, pour attirer des profils qui adhérent à notre projet ». Pour autant, l’artisan ne souhaite pas tomber dans « un excès de notation » en boulangerie, secteur encore relativement épargné par les scores en tout genre, du moins pour le moment.