C’est, sans aucun doute, une opportunité. La Coupe du monde de rugby, qui débute le 8 septembre, devrait attirer autour de 450 000 touristes étrangers. Ceux-ci visiteront principalement les 9 villes qui accueillent les matchs : Saint-Étienne, Lyon, Lille, Marseille, Bordeaux, Nantes, Paris (Saint-Denis), Nice et Toulouse.
Certes, mais selon les nationalités, les attentes peuvent être différentes. Raison pour laquelle l’agence d’attractivité de Toulouse métropole (AATM) a organisé quatre ateliers à destination des hôteliers, restaurateurs, taxis, commerçants, artisans. Rendez-vous qui, avouons-le, n’ont pas attiré une foule de boulangers et pâtissiers. Ainsi, à quelques encablures de la gare, Cyril Varlet, patron d’Au poussin rose, admet-il : « Nous n’avons rien prévu de précis avant la coupe du monde. On sait qu’on aura une augmentation de l’affluence, on fera face. »
Quelques conseils sont toutefois les bienvenus, notamment pour accueillir le public japonais. 10 000 à 13 000 Nippons sont en effet attendus, leur équipe jouant à Toulouse deux de ses matchs. « Le comportement de cette clientèle est un peu à part », souligne ainsi Julie Soupene, chargée de promotion à l’AATM. Les boulangers et pâtissiers peuvent retenir que les Nippons apprécient la bienveillance, le maintien des gestes barrières… et que le 4 est un chiffre maudit chez eux. Le thé vert est leur boisson favorite. « Traduire les menus en japonais est un plus, même quelques mots », reprend la spécialiste.
Des menus en japonais ?
L’agence d’attractivité propose d’ailleurs un lexique traduisant les mots essentiels dans les langues des supporters attendus à Toulouse : japonais, espagnol, portugais, anglais… « N’hésitez pas à piocher dedans ! », s’exclame Benoît Auvray, référent coupe du monde de rugby à l’agence d’attractivité.
Ce d’autant plus que les Britanniques, les Australiens et les habitants des îles d’Océanie, attendus eux aussi en nombre, ne parlent pas toujours français. « Que ceux qui parlent anglais le fassent savoir avec une petite pancarte 'English spoken' sur leur devanture », conseillent les techniciens. « Il ne faut pas hésiter, aussi, à mettre en avant les produits sains, bios, locaux, ajoute Marine Brunet-Modeste, chargée de promotion à l’AATM. La clientèle australienne et océanique est très attirée par ces aliments. » Et les Britanniques aiment bien manger sur le pouce à midi et grignoter l’après-midi : bon à savoir pour les boulangers-pâtissiers !
Pour les professionnels français, Atout France propose des petites vidéos de conseils spécifiques à l’accueil des supporters de chaque pays :