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Les boulangers ont été nombreux à soutenir la démarche Agri-Éthique au démarrage (ici la boulangerie Le Petit Gourmand à Angers en 2014).
Les boulangers ont été nombreux à soutenir la démarche Agri-Éthique au démarrage (ici la boulangerie Le Petit Gourmand à Angers en 2014). © A. TANDEAU

Agri-Éthique fête ses 10 ans et engage sa transition agroécologique

À l’occasion de ses dix ans d’existence, le célèbre label du commerce équitable tricolore s’engage pour les dix prochaines années à respecter une feuille de route prometteuse et exigeante pour soutenir sa transition agroécologique.

Souvenez-vous, le label Agri-Éthique France a été lancé il y a dix ans par trois coopératives agricoles du grand Ouest (Coopérative agricole Vendée approvisionnement céréales, Coopérative agricole du Pays de Loire, et Epi Salvagnacois — racheté depuis par Arterris) et six minoteries partenaires (dont trois ont rejoint Les Moulins Associés). L’objectif était de garantir un prix équitable aux producteurs à travers des contrats sur trois ans, pour protéger la filière de la volatilité des cours du marché du blé, agité à cette période.

Ces pionniers ne le savaient pas encore, mais ils étaient en train d’inventer un nouveau modèle économique, celui du commerce équitable à la française (la définition légale adviendra l’année suivante, avec l’article 94 de la loi relative à l'économie sociale et solidaire). Ces principes ont très vite séduit d’autres collectifs de production animale et végétale, qui n’ont pas tardé à rejoindre le label.

Les principes du commerce équitable selon Agri-Éthique France. (© Agri Ethique)

Sortir de la spéculation boursière

Depuis l’origine, Agri-Éthique pousse les agriculteurs à s’engager sur des cahiers des charges responsables, tels que les certifications Culture Raisonnée Contrôlée (céréales), Agriculture Biologique, ou encore la Charte des bonnes pratiques d’élevage (lait, viande).

Le modèle Agri-Éthique a su montrer toute sa pertinence, non seulement pour l’agriculture d’aujourd’hui ; mais aussi pour l’économie, l’emploi et la vitalité des territoires ruraux. Il a su aussi résister aux crises de 2021 et de 2022, qui ont vu les prix de l’énergie s’envoler, emportant les cours du blé et incitant les agriculteurs à se désengager des contrats.

« Depuis deux ans, nous subissons une ultra-volatilité des prix, qui ne va pas s’améliorer avec la guerre en Ukraine qui se poursuit, le contexte environnemental et la spéculation amenée à encore s’accentuer. Nous comptons assurer la pérennité du modèle dans ce nouveau contexte en faisant preuve d’agilité, comme depuis nos débuts, pour adapter le modèle au marché », soutient Ludovic Brindejonc, directeur général d’Agri-Éthique.

Une vision claire

Portée par de très bons chiffres (lire encadré) et profitant de l’anniversaire de ses dix ans, la direction d’Agri-Éthique a communiqué ses ambitions pour les dix prochaines années, en particulier sur le sujet de la transition agroécologique.

Première chose, l’entreprise bascule dès cette année sur le statut de société à mission prévue par la loi Pacte du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises. Dans ses statuts (qui ont été déposés), Agri-Éthique affirme ainsi sa “raison d’être” (point obligatoire) et fixe ses objectifs sociaux et environnementaux (autre point essentiel).

Selon le dirigeant, ce nouveau cadre juridique permettra de « formaliser toutes nos stratégies, de les écrire et de les faire connaître auprès de nos partenaires industriels — transformateurs, artisans, agriculteurs —, et des consommateurs. L’intérêt est également de créer un comité de mission, avec différentes parties prenantes en vue de nous challenger sur nos objectifs et de s’assurer que nous gardons bien le cap. »

Un nouveau cadre porteur

Deuxième point : Agri-Éthique ouvre le processus de certification, jusque-là assuré par un Certipaq bio. Une démarche a été lancée auprès du Comité français d’accréditation (Cofrac) afin d’élaborer un référentiel permettant d’accréditer d'autres organismes certificateurs. Cela devrait permettre, selon le directeur général, de « consolider le modèle et de garantir que les organismes de certification contrôlent le respect du cahier des charges Agri-Éthique avec compétence, cohérence et impartialité ».

Dernier point, Agri-Éthique a signé une convention avec l’association Pour une agriculture du vivant. « Pendant dix ans, nous avons consolidé notre expérience et notre savoir-faire en matière de construction de prix, de modèle économique. Pour une agriculture du vivant a plutôt une forte expérience sur le volet transition, et nous sommes convaincus que l’addition des deux permettra aux acteurs des filières de s’engager et de progresser sur la transition agricole et alimentaire », conclut Ludovic Brindejonc.

Artisans boulangers, si vous voulez soutenir ce modèle et vous inscrire dans une filière qui a du sens, il ne vous reste plus qu’à engager, vous aussi, un partenariat avec un meunier Agri-Éthique !

www.agriethique.fr

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