
« Ma première rencontre avec Anne-Laure remonte à quelques années, 2007 exactement. Rédacteur freelance, je lui avais proposé mes services. De passage dans ma région, elle m’avait donné rendez-vous à Angers dans une brasserie et nous avions dégusté en terrasse un beau plateau de fruits de mer (avec un bon vin blanc d’Anjou, il va de soi). Ce premier face-à-face convivial (où je n’en menais pas large) a marqué notre collaboration, qui s’est prolongée… jusqu’à aujourd’hui. Issu de l’univers de la communication scientifique, je lui dois de m’avoir formé au journalisme de presse écrite et de m’avoir poussé dans mes retranchements pour progresser dans la qualité de mes écrits. J’ai apprécié ses remarques (parfois rudes, rarement injustes) et ses talents relationnels (elle était chaleureuse et affichait toujours un large sourire). Aucune défaillance de ma part ne lui échappait ! Je garderai un bon souvenir de sa personne et de sa personnalité. »
Armand Tandeau

« J’ai rencontré Anne-Laure Chorand au printemps 2014. Journaliste indépendante (ou pigiste, dans le jargon de la presse) et intéressée de longue date par le secteur de la boulangerie-pâtisserie, j’avais proposé à La Toque de réaliser le portrait d’un artisan français installé à Londres. Chose loin d’être systématique dans le métier, la rédactrice en chef avait souhaité me rencontrer pour poser les bases de notre collaboration. Le rendez-vous avait eu lieu à Paris et elle m’était apparue déterminée et exigeante, sur les contenus comme sur la tenue (les collaborateurs de La Toque reflétant pour elle l’image du magazine), avec des principes et une vision globale de la boulangerie-pâtisserie, secteur qu’elle observait depuis de longues années. Autant de premières impressions largement confirmées par la suite. Son ancienneté dans le métier ne l’empêchait pas toutefois de s’intéresser à ses évolutions. Attachée à la tradition, elle restait ouverte à l’innovation tout en se méfiant des paillettes et autres effets d’annonce. Pour mettre un coup de projecteur sur un projet ou un artisan, il fallait que ce dernier ait fait ses preuves dans le temps. Lors de notre dernière rencontre à Paris en 2019 pour une réunion éditoriale, je l’avais trouvée affaiblie physiquement par la maladie mais toujours aussi professionnelle et attachée viscéralement au magazine, qui porte toujours les traces de son héritage. »
Barbara Guicheteau
