En quelques heures, les flammes dévastent le moulin de la Minoterie-coopérative de Courçon, qui abritait des éléments du bâtiment (bois, poulies) datant de 1927. Ce tragique événement a eu lieu en février 2021. La partie stockage de grains est heureusement épargnée et permet d’assurer la collecte et la commercialisation des 3 dernières récoltes de blés des adhérents.
La reconstruction du nouveau moulin
À l’emplacement historique du moulin, l’entreprise décide d'en reconstruire un nouveau. Les travaux commencent alors en décembre 2022 et les premières tonnes de farine sont planifiées pour mai 2024. Son inauguration a eu lieu le 17 mai dernier.
La construction de ce nouveau moulin permet de revoir la sécurité sanitaire de la production :
- le bâtiment sera mieux isolé et équipé de matériel neuf,
- la partie triage et nettoyage du blé sera optimisée,
- la production ne sera pas traitée avec des insecticides de stockage…
Faciliter le travail des professionnels
La nouvelle installation est également pensée pour accompagner au mieux les boulangers avec :
- la possibilité de réaliser des moutures sur cylindres,
- les 3 paires de meules de pierre,
- la possibilité de travailler d’autres céréales (petit et grand épeautre, des blés anciens ou du blé dur),
- l'optimisation de la station de mélange et de l’ensachage (le conditionnement s’étendant du sachet de 1kg au sac de 5 kg),
- l'approvisionnement possible en farine pour pains spéciaux et baguette artisanale en sacs de 25kg.
« Notre ambition, dans une région concurrencée par plusieurs gros moulins, est d’accompagner les boulangers souhaitant se démarquer avec des produits de proximité à la carte, y compris sur de petits volumes », ajoute Luc Servant, président de minoterie-coopérative de Courçon. Ce nouveau positionnement et la restructuration du moulin devaient permettre à la Minoterie de voir un accroissement de la part des blés de la coopérative transformés directement par le moulin de 25 % à 50 % sous un an.

Circuit court, traçabilité et impact environnemental
La minoterie-coopérative appartient à 60 producteurs adhérents et travaille ses propres blés cultivés à moins de 10km du site de stockage et transformation. Le fait qu’il n’y ait pas d’intermédiaire permet à l’activité de s'inscrire dans un modèle économique de circuit court, apportant des garanties sur les origines du blé et sur la traçabilité des farines.
Un large choix de variétés de blés est mis en culture par les adhérents, guidés par la minoterie, afin d'adapter au mieux la production au territoire et aux besoins des clients. De plus, l'exemption de l'étape d’acheminement entre le silo et le moulin permet d’économiser des kilomètres, ce qui limite l’impact environnemental de la filière blé-farine-pain. De plus, les camions de la minoterie-coopérative sont alimentés par des biocarburants à base de colza. Enfin, l’installation de panneaux solaires sur les toits du nouveau bâtiment ainsi que la sobriété énergétique des équipements alimentant le réseau public participent à diminuer le bilan carbone du moulin.