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Véritables institutions, les marchés de Noël alsaciens ont vu leur concept essaimer dans toute la France.
Véritables institutions, les marchés de Noël alsaciens ont vu leur concept essaimer dans toute la France. © Cedric-Schell - OTSR

Un chalet pour les Fêtes ?

Vitrines commerciales, les marchés de Noël peuvent booster la visibilité et les ventes de leurs exposants. Reste aux artisans à évaluer si le jeu en vaut la chandelle.

Nous ne sommes qu’en octobre… mais il est peut-être déjà trop tard pour réserver un chalet sur un marché de Noël. En effet, les inscriptions s’effectuent souvent au printemps, a fortiori pour les plus courus, comme celui de Strasbourg. « Certains habitués réservent même d’une année sur l’autre », nous explique-t-on à la Ville du Mans (Sarthe).

Les places sont chères donc, autant en termes de disponibilité que parfois de coût ; variable en fonction de la durée de l’événement, de sa localisation, de l’emplacement choisi. Au Mans, la location d’un chalet est facturée entre 3 000 (4 mètres linéaires) et 4 500 € (6 mètres) pour environ un mois d’activité en plein cœur de ville. Un prix un peu trop élevé pour Marine Février, jeune pâtissière sarthoise à la tête de sa propre entreprise. Après un bilan mitigé en 2023, elle ne retentera pas l’expérience. « Difficile d’être rentable entre le temps passé à l’organisation, les salariés à recruter et les heures de présence à assurer sept jours sur sept », pointe-t-elle.

Gamme de Noël

A contrario, la chocolaterie Bellanger — une institution mancelle — est fidèle au rendez-vous depuis plusieurs saisons, avec un grand chalet proposant des douceurs, des bonbons, des coffrets ; et même une fontaine de chocolat chaud, véritable produit d’appel pour les passants gourmands en plein hiver. À Angers, dans le Maine-et-Loire, La Maison du quernon d’ardoise (une confiserie locale) est également une habituée du marché de Noël. « En décembre, le chiffre d’affaires du chalet équivaut à celui d’un magasin », relève son responsable Romain Wirtz. Le secret ? La pérennité, justement. « Notre chiffre a augmenté au fil des années. » Et d’ajouter : « On joue le jeu avec une gamme de produits sur le thème des Fêtes. »

Difficile donc de trancher sur l’intérêt ou non de louer un stand sur un marché de Noël, la rentabilité de l’opération variant d’un commerçant à l’autre suivant son offre, sa notoriété, sa visibilité et son emplacement, plus ou moins stratégique au regard des flux de clients sur le site.

Événements éphémères

À noter que tous les marchés de Noël ne durent pas un mois. Certains sont plus éphémères, comme à Nant (Aveyron), où l’association des commerçants du village coprésidée par le boulanger Franck Hiss, gérant de L’enfariné du Roc (et Alsacien d’origine), a organisé l’événement sur une journée en décembre : « Un succès : nous avons vendu plus d’une centaine de paneflaunes, notre spécialité, mélange de panettone et de flaune aveyronnaise ! » sourit sa compagne Christine qui proposait sur son stand des produits à offrir, comme des biscuits secs, la boutique restant ouverte en parallèle pour la gamme classique. Ces événements ponctuels permettent de tester la formule avec un investissement moindre en temps, humain et financier.

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