Dans le cadre de la 30e édition du Salon du chocolat, qui se déroule du 29 octobre au 2 novembre 2025 à Paris, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) organisait, pour la quatrième année consécutive, le Master national du meilleur pain au chocolat.
Le jury — composé de dix professionnels boulangers-pâtissiers et de deux consommateurs — était présidé par Xavier Bordet, président de la région boulangère Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que de la commission qualité, formation et innovation de la CNBPF. Il a dû départager plus de quarante candidats.
Chacun a présenté un lot de cinq pains rigoureusement identiques, pur beurre, pesant entre 55 et 65 grammes après cuisson. Les créations ont été évaluées sur leur cuisson (homogène, bien développée, avec une texture croquante), leur brillance (reflet appétissant, signe d’une pâte bien travaillée), leur aspect visuel (régularité de forme et harmonie générale), leur goût (équilibre entre la pâte, le beurre et le chocolat), leur fondant (texture fondante du chocolat à cœur), leur feuilletage (finesse et régularité des couches, marque du savoir-faire du tourier) et enfin leur texture (consistance générale en bouche).
Le podium du Master du pain au chocolat 2025
Âgé de 31 ans, Valentin Feiller a décroché la première place de la compétition. Son prix lui a été remis par Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’Enfance. Artisan boulanger de métier, il a ouvert avec sa conjointe une première boutique puis a créé, il y a un an, un stand aux halles de Laval (Mayenne). Avec sa boutique actuelle, Les Ateliers Fernand, il a participé à l’émission La Meilleure Boulangerie de France sur M6 en 2025, où il a remporté la sélection départementale.

Le deuxième prix de ce Master a été décerné à Benjamin Lemarchand (Boulangerie Lemarchand [Pays-de-la-Loire]), et le troisième à Alexandre Bourmaud (O Délice d’Alex [Pays de la Loire]).
Les finalistes de cette édition sont : Florian Aupoix (Auvergne-Rhône-Alpes), Anthony Bernard-Allies (Auvergne-Rhône-Alpes), Anthony Beuchet (Île-de-France), Kévin Boudard (Nouvelle-Aquitaine), Vincent Capgras (Nouvelle-Aquitaine), Pierre Charon (Centre-Val de Loire), Samuel Dejongue (Hauts-de-France), Basile Fourmont (Île-de-France), Loïc Roncelay (Bretagne) et Cyril Thouet (Grand Est).
Tourier : un métier à part entière
« Le pain au chocolat repose sur la même pâte que le croissant mais l’ajout du chocolat change tout, souligne Xavier Bordet, président du jury. Le défi, c’est de trouver le bon équilibre entre feuilletage et garniture. Certains candidats fabriquent eux-mêmes leurs bâtons, d’autres testent des assemblages de chocolats pour avoir la bonne longueur en bouche. Il faut qu’il soit présent, sans dominer. »
Longtemps noyé dans les formations généralistes, le métier de tourier bénéficie désormais d’une reconnaissance officielle. Depuis septembre 2024, une mention complémentaire Techniques du tour en boulangerie et en pâtisserie est inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles. Ce diplôme est accessible aux titulaires d’un CAP boulanger ou pâtissier ainsi qu’aux professionnels expérimentés. Il valorise un savoir-faire précis : réalisation de pâtes levées ou feuilletées, fonçage, façonnage, tourage, mais aussi gestion des matières, respect des normes d’hygiène et optimisation de la production.
 
                 
                        
                       