Globalement, l’apprentissage dans le secteur de l’artisanat se porte bien. Sur l’année scolaire 2022-2023, le nombre d’apprentis en entreprise artisanale de moins de 20 salariés s’élève à 203 570, soit une hausse de 5 % comparée à la précédente période (2021-2022). Et depuis 2018-2019, les effectifs ont progressé de 36 %. C’est par ailleurs une filière qui reste synonyme d’insertion : 67 % des jeunes formés ont un emploi six mois après l’obtention de leur diplôme.
Autre élément ressortant de ce baromètre : la diversification des profils, avec une part d’apprentis de plus de 25 ans qui a doublé en quatre ans. C’est aussi une voie de plus en plus prisée par les jeunes en reconversion ou en réorientation, séduits par le savoir-faire et l’image tendance de certains métiers (coiffure, pâtisserie, fleuristerie, métiers du bois, etc.). « Depuis 2018, un public de plus en plus varié se tourne vers l’apprentissage : jeunes en reconversion, en reprise d’études… Les femmes sont d’ailleurs de plus en plus présentes parmi les apprentis. Cette diversité apporte une richesse nouvelle à l’apprentissage de l’artisanat, qui conserve une place centrale dans la formation et l’emploi des jeunes », affirme Antoine Ermeneux, directeur général de MAAF.
Toutefois, ces données montrent une disparité d’une spécialité à une autre. Si l’artisanat des services (+ 9 %) et de la fabrication (+ 8 %) affichent une bonne santé, les effectifs sont en baisse dans les secteurs de l’alimentation. La filière boucherie-charcuterie accuse ainsi une diminution de 10 %. Quant au secteur de la boulangerie-pâtisserie, il affiche une baisse de 3 %, avec 28 450 apprentis. Une légère perte de vitesse qui montre que les métiers de bouche doivent renforcer leur attractivité auprès des jeunes.