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Olivier Chaput. © Les Enfants cuisinent
Olivier Chaput. © Les Enfants cuisinent

personnalité Olivier Chaput et l’association Les Enfants cuisinent

Depuis 2011, son association Les Enfants cuisinent milite pour l’équité et l’éducation alimentaires à travers la France.

Membre Euro-Toques, ce cuisinier a gagné sa réputation de chef préféré des enfants lors de ses interventions sur la chaîne Gulli et dans l’émission Les Maternelles. Loin des caméras, il se mobilise au quotidien pour promouvoir le bon et le bien-manger, en réintroduisant les cours de cuisine dans les établissements scolaires. En dix ans, son association a sensibilisé plus de 12 000 enfants.

Dans quelle culture alimentaire avez-vous grandi ?

Ma famille n’était pas très aisée mais ma mère avait la culture du système D, du jardin et de l’antigaspi. Avec trois fois rien, elle nous préparait des plats super bons. Après une scolarité chaotique, j’ai trouvé ma vocation au lycée hôtelier de Limoges.

Pourquoi cet intérêt pour l’éducation culinaire ?

Vu mon parcours, je me suis intéressé très tôt à la transmission, qui tendait à se perdre avec le temps. Dans mon premier restaurant, à Poitiers, les gens me demandaient des menus enfants à base de frites et de steak haché. À contre-pied, j’ai proposé des demi-portions à moitié prix pour les petits et j’ai constaté qu’ils étaient nombreux à ne pas reconnaître les produits dans leur assiette. D’où la création de l’association pour organiser des ateliers scolaires ludiques et gratuits.

Atelier pour une éducation culinaire chez les enfants.

Les Enfants cuisinent

Comment vos interventions se déroulent-elles ?

Nous essayons au maximum de les adapter au programme scolaire et aux publics. Dans les crèches, il s’agit plutôt de manipuler les produits et de préparer des recettes simples comme des crumbles. Avec les étudiants, nous donnons des trucs et astuces. Le but est de proposer une alternative à la junk-food, sans jamais être moralisateur.

Nous croyons à la saisonnalité, aux circuits courts et au flexitarisme. Si nous arrivons à faire passer des messages à travers la cuisine, tant mieux !

Quelle est votre journée type ?

J’ai récemment quitté Paris pour Albi. Et après vingt ans aux fourneaux, je me consacre aujourd’hui à l’association. Je réponds à des appels à projets, j’échange avec des institutionnels et je suis en contact avec nos 120 chefs partenaires, moteurs des actions de terrain et qui sont indemnisés à ce titre. Le soir, je teste des recettes faciles à reproduire pour les futurs ateliers.

Quel est votre meilleur souvenir culinaire ?

Dans mon Limousin natal, il n’y avait pas de bon repas sans bon pain ! Et je me souviens du poulet rôti de mon enfance.

Propos recueillis par Barbara Guicheteau
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