Fréquence des sinistres
D’après les déclarations effectuées en 2018 par les sociétaires boulangers-pâtissiers adhérents à la Mapa (Mutuelle d’assurance des professions alimentaires, qui assure près de 25 % des entreprises de boulangerie et pâtisserie en France), les sinistres les plus fréquents sont par ordre d’importance : les dommages électriques, arrêts du froid et dommages sur le matériel (36 %), les dégâts des eaux et tempêtes (28 %), les bris de glace et chocs de véhicules (17 %), les vols et le vandalisme (15 %) et, loin derrière, les incendies (4 %).
Coût des sinistres
Pour autant, toujours d’après la Mapa, la répartition annuelle des sinistres matériels n’est pas proportionnelle à leur coût (lié à la remise en état des locaux et au remplacement du matériel). Les sinistres les plus onéreux en boulangerie étant en effet les incendies (27 500 € en moyenne), loin devant les vols et le vandalisme (1 400 €), les dégâts des eaux et tempêtes (1 200 €), les dommages électriques (1 000 €) et les bris de glace et chocs de véhicules (800 €).
Portée des dommages
Selon la direction des risques professionnels de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), le nombre des incendies entraînant des dommages graves sur les personnes est heureusement très bas (1 décès et 15 accidents graves en moyenne par an sur l’ensemble des entreprises de production). Mais les conséquences d’un incendie sont souvent très fragilisantes sur le plan psychologique et économique : 70 % des entreprises victimes d’un sinistre majeur disparaissent dans les mois qui suivent, d’après l’INRS. Le coût de la rénovation restant à la charge de l’exploitant est en effet très lourd à porter, l’outil de production étant la plupart du temps fortement endommagé.
Faites régulièrement le point sur vos dispositifs de sécurité.
Prévention
Pour protéger les biens et les personnes, la réglementation en matière de sécurité incendie (Code du travail, législation des Établissements Recevant du Public) met la priorité sur l’évacuation du public et du personnel (signalétique, alarme, plan d’évacuation…) et la lutte contre les départs de feu (détecteur de fumées, stockage des produits inflammables, vérification annuelle des extincteurs et des installations électriques…). Pensez donc à faire un point annuel sur les mesures mises en place dans votre établissement et les pistes de progrès que vous pouvez apporter. Votre processus d’alerte et d’évacuation est-il bien opérationnel ? Vos couloirs sont-ils toujours dégagés ? Vos extincteurs correspondent- ils bien aux matériaux qu’ils sont censés éteindre ?
Couverture
Se protéger, c’est aussi se prémunir contre le risque économique. Comparez les assurances et faites régulièrement le point sur votre contrat de couverture incendie, notamment après agrandissement ou acquisition d’un nouveau matériel. Montant des capitaux garantis, franchises et taux d’indemnisation des biens mobiliers et du matériel, garantie perte d’exploitation, garantie bris de machines... votre contrat doit évoluer avec la croissance de votre entreprise. Votre assureur peut aussi vous conseiller sur les mises aux normes requises afin de pouvoir être totalement indemnisé en cas de sinistre.
En savoir plus :
- www.mapa-assurances.fr
« L’incendie en boulangerie-pâtisserie: 30 fois moins fréquent qu’un dommage électrique mais 30 fois plus cher ! » (sept. 2019). Étude statistique réalisée par la Mapa auprès de ses 12 200 sociétaires boulangers-pâtissiers.
- wwww.inrs.fr.
Dossier de synthèse publié par l’Institut national de recherche et de sécurité.