Rien ne contraint l’artisan boulanger à poursuivre son activité, même si les commerces alimentaires peuvent continuer à recevoir du public (arrêté du 15 mars 2020). Il n’est pas non plus obligé de rester ouvert 7 jours sur 7, même si cette autorisation obtenue par la branche industrielle le concerne. Selon sa situation (nombre de collaborateurs par ex.) et ses convictions, l’exploitant peut donc décider en son âme et conscience de fermer son établissement, de réduire son personnel, de poursuivre son activité habituelle ou de rester ouvert tous les jours.
Faire face
Si l’exploitant décide de poursuivre, il doit nécessairement se réorganiser pour relever un triple défi : 1. Adapter sa production à la demande en s’assurant que ses fournisseurs restent opérationnels ; 2. Maintenir des règles d’hygiène plus strictes, en incluant impérativement les mesures barrière ; 3. Faire face à la désaffection éventuelle de salariés (qui peuvent tomber malades ou exercer leur droit de retrait comme l’autorise le Code du travail).
Chômage partiel
Si l’exploitant ne peut plus (ou ne souhaite plus) poursuivre son activité en l’état, il peut décider de mettre tout ou partie de son personnel au chômage partiel. Pour obtenir les aides promises par le gouvernement, il doit se rapprocher des Chambres de commerce et d’industrie et des Chambres de métiers et de l’artisanat qui ont été diligentées par l’Etat pour accompagner les artisans-commerçants.
Renseignements et contacts :
- CCI : www.cci.fr/ coronavirus-entreprise#carte
- CMA : www.artisanat.fr/covid19-artisans-votre-cma-vous-accompagne
Avec quelles matières premières ? De nombreux meuniers, fabricants de levure et grossistes alimentaires se mobilisent à vos côtés (voir encadré). Malgré les défis inédits qui s’imposent aussi à elles, ces entreprises ont pour la plupart mis en place un Plan de Continuité d’Activité afin de poursuivre leurs livraisons dans les meilleures conditions de sécurité possibles.