Créé en 1996, le Fournil Bio fabrique des pains, viennoiseries, pâtisseries, distribués dans les magasins d’alimentation biologique, les collectivités et son propre réseau de boutiques. Ecologiquement engagée, l’entreprise n’a pas attendu la crise énergétique pour optimiser ses consommations. En 2011, elle emménage dans un bâtiment neuf 100% bois à Villeneuve D’Ascq, doté d’une extension en 2019, pour une surface totale de 450 m2. Premier poste d’économie : pas besoin de chauffage en hiver, « le fournil étant très bien isolé (laine de bois) », relève son dirigeant Florent Leroy. Le lieu a également été pensé pour valoriser la lumière naturelle, avec des fenêtres au Nord afin d’éviter la surchauffe en été. Côté éclairage, tout le bâtiment est passé aux LEDs : « Un investissement conséquent mais que je ne regrette pas », estime le chef d’entreprise.
Auto-consommation
Autre investissement d’envergure : 36 panneaux solaires installés sur le toit du fournil en 2017 pour un budget d’environ 250 000€, financés pour partie avec une aide de la Région et une campagne de financement participatif. « A l’époque, tout le monde a pensé que j’étais fou », sourit Florent Leroy. L’année précédente, des capteurs sont posés dans le fournil pour évaluer le profil de consommation de la boulangerie et modéliser une solution à son échelle. Aujourd’hui les 36 panneaux produisent 10% des besoins sur une consommation globale de 200 000 kWh par an. Pas question pour l’entrepreneur de revendre l’énergie photovoltaïque produite aux fournisseurs nationaux. Dans une logique d’autonomie et de circuits courts, il privilégie l’auto-consommation, sans option de stockage. « Mais notre outil de production fonctionne 7j/7, avec des chambres froides qui tournent 24h/24 ».
Optimiser les cuissons
La récente flambée des prix de l’énergie et des matières premières a incité Florent Leroy à « rationnaliser davantage la gamme de produits et optimiser les process et les cuissons, en réduisant en priorité les phases d’appel de puissance, les plus énergivores ». Sur ce même critère, il a soigneusement sourcé ses trois fours électriques (dont deux Hein à pierres réfractaires). Au-delà de l’aspect énergétique, le Fournil Bio veille à être le moins impactant possible pour la planète. Des approvisionnements (locaux en priorité) à la gestion des déchets, via les emballages de pain 100% compostables à domicile, l’écoresponsabilité s’inscrit en fil rouge de son activité.
Le photovoltaïque à son échelle
Vus dans les médias : les kits solaires à brancher directement sur une prise électrique, comme ceux distribués par l’entreprise nantaise Beem Energy, permettent de produire de l’énergie verte et de compenser partiellement l’augmentation des prix de l’électricité grâce à l’autoconsommation. Destinée aux particuliers, cette solution n’est pas paramétrée pour un usage professionnel.
Construction 100% bois, le Fournil Bio est équipé de panneaux solaires. @Fournil Bio