« Nous avons découvert que notre facture d’électricité passait d’un montant d’acompte de 1.860 euros à 11.836 euros. Donc si nous continuons à travailler, chaque mois nous perdons des milliers d’euros et si nous ne payons pas cette somme, notre fournisseur d’énergie nous confirme une projection de facturation de régularisation de 46.000 euros. », explique calmement aux médias belges Pascale Dumont. Elle et son mari Bertrand ont un fournil-boutique à Vencimont (commune de Gedinne, à moins de 10 km de la frontière française). Leur boulangerie-pâtisserie a récemment été élue parmi les meilleures de Wallonie.
Ils ont fait face à la crise du coronavirus, et à l’augmentation du prix des matières premières. La crise énergétique pourrait bien avoir raison de leur ténacité. Les Dumont ont décidé mardi 27 septembre de cesser leur activité. Ils ont lancé un cri d’alerte sur les réseaux sociaux, qui a été, en quelques heures, repartagé plusieurs milliers fois. La fermeture de la boulangerie pour cause de facture d’électricité impossible à payer a soulevé un élan de soutien. Le lendemain, une centaine de personnes du village et des alentours s’est rassemblé pour manifester son indignation.
Malgré eux, ces professionnels indépendants endossent le rôle de porte-paroles de la crise énergétique. Le couple a entamé des démarches pour obtenir de l’aide afin de pouvoir payer la facture de ce mois-ci. Si la situation n’évolue pas, ils seront contraints de revendre le commerce et de se reconvertir professionnellement. Les autorités fédérales et régionales annoncent que des aides devraient être débloquées.
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