Menée par Romaric Janssen et Jean-Gabriel Dijoud, la jeune start-up Dry4Good, propose des aliments végétaux déshydratés sans additifs qui conservent goût, couleurs, textures et nutriments (90 % de la valeur nutritionnelle).
Les applications de ces ingrédients séchés, lyophilisés, en poudre ou en morceaux, sont multiples. Il est possible de les mettre en œuvre en pâtisserie (pour le goût ou même dans le but de remplacer une partie de la farine par une poudre nutritionnellement plus riche), en chocolaterie et en biscuiterie (enrobages, nappages, inclusions, etc.) mais aussi dans les réalisations de snacking, les produits laitiers ou encore dans les soupes et les sauces. Des équipes recherche & développement dédiées à la partie application accompagnent les clients, car « on ne vend pas seulement des ingrédients mais la solution qui va avec », explique Romaric Janssen, cofondateur de Dry4Good.
Préserver le bon
Secret de fabrication, la technique de séchage « inédite et brevetée » ne dégrade pas les aliments et préserve « l’intégralité de ce qu’il y a de bon dedans, que ce soient les propriétés organoleptiques ou les nutriments », précise Romaric. La start-up utilise un « procédé mécanique » qui retire la molécule d’eau des produits sans recourir à la cuisson ni les transformer. Les formulations et les dosages conservent ou retranchent certaines propriétés de la denrée initiale selon les besoins (préserver les pigments pour faire un colorant, par exemple, ou certaines molécules positives en termes de texture ou de nutrition, comme des antioxydants, des protéines, etc.).
« Sur une échelle européenne de transformation des aliments de type Nova, nous sommes niveau 1, ce qui correspond à ceux pas ou peu transformés », indique le cofondateur de Dry4Good. Selon ses créateurs, cette technologie présente un grand intérêt utilisée sur les aliments frais : la qualité du produit qui sort dépend complètement de celle du produit qui entre. Romaric et Jean-Gabriel travaillent par conséquent en circuits courts et s’approvisionnent en matières premières auprès d’agriculteurs franciliens, avec pour objectif de « faire le plus local possible ». Inscrits dans une démarche antigaspillage, ils valorisent aussi les produits déclassés, hors calibres ainsi que les invendus.
Un premier site pilote
Dry4Good a inauguré en décembre dernier sa première usine de production industrielle à Cergy, dans le Val-d’Oise (95). Pour démultiplier son activité et répondre à la demande, le nouveau site, pilote, s’étend sur une surface de 1000 m2. Avec ses trois lignes de production, l’installation va permettre à l'entreprise de traiter deux tonnes d'aliments frais par jour, et donc de fabriquer jusqu’à cinquante tonnes de produits déshydratés par an dès 2023. Une expansion qui créera de l’emploi. « Aujourd’hui, nous sommes une dizaine et le site peut accueillir une trentaine de personnes. On va pouvoir multiplier notre équipe par trois. Nous nous donnons un horizon de dix-huit mois pour y parvenir », conclut Romaric, qui projette déjà l’ouverture de nouveaux sites à court ou à moyen terme.
