« Ce n’est pas juste une version de nos produits pour les artisans, mais c’est un travail spécifique avec des artisans et notre maître chocolatier Vincent Bugier », assure Christophe Eberhart, cofondateur d’Ethiquable. La société coopérative, basée à Fleurance dans le Gers, est en effet notamment renommée pour ses tablettes de chocolat à destination du grand public. Mais elle lancera officiellement, dans quelques jours au Salon du chocolat de Paris, sa gamme à destination des professionnels sous la marque « La Cacaosphère bio équitable, par Ethiquable ».
Concrètement, 4 chocolats d’ateliers (noir, lait et blanc), 4 chocolats de couverture pure origine à forte teneur en cacao, des fèves de 9 origines et 10 matières premières (masse et beurre de cacao, grué, pépites, poudres de cacao, sucres et lait entier en poudre) sont désormais proposés. « Ce sont des produits qui ont été pensés pour des gens qui font des bonbons, des barres de chocolat, des tablettes, mais qui sont utilisables en desserts, en pâtisseries », affirme M.Eberhart. Les chocolats sont présentés sous forme de palets de 3,5 grammes.

Des cacaos « fins, aromatiques »
Côté prix, « on est dans le marché, entre 10 et 14 euros le kilo pour les chocolats. On est dans la cible des artisans qui pourraient être sensibles à la bio, à la traçabilité, au côté équitable. » En effet, Ethiquable base sa démarche sur « du commerce équitable avec des coopératives de petits producteurs de cacao bio. Nous sommes en appui de ces coopératives et nous arrivons à mettre en valeur un cacao d’exception, avec des variétés natives, locales. Les cacaos fins, aromatiques, sont chez les petits producteurs », reprend le cofondateur. Avec une spécificité de taille : le prix d’achat aux producteurs. « Le prix du cacao est de 2 400 dollars la tonne, en moyenne, entre 2017 et aujourd’hui. Nous, nous l’achetons entre 4 000 et 4 500 dollars, déclare M.Eberhart. Et on assure la transparence sur les prix. »

Ethiquable pense arriver sur le marché au bon moment : « On a l’impression que les consommateurs interpellent davantage les artisans sur le travail des enfants, la pauvreté des producteurs, la déforestation, témoigne M.Eberhart. Et que les artisans, qui ne sont pas en dehors de la société, peuvent aussi être plus sensibles à ces questions. »