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Le Plan Ambition bio fixe un objectif de 18 % des surfaces en bio et 20 % de produits bio en restauration collective d'ici à 2027.
Le Plan Ambition bio fixe un objectif de 18 % des surfaces en bio et 20 % de produits bio en restauration collective d'ici à 2027. © Petar Ubiparip/Pixabay

L’Agence bio ne sera finalement pas supprimée

Le gouvernement est revenu sur la suppression de l’Agence bio. Une décision entérinée par la commission mixte paritaire, réunie les 30 et 31 janvier derniers.

“La filière bio salue le choix des parlementaires de préserver l’Agence bio et attend des garanties pour l’avenir” titre le communiqué de presse envoyé par un large panel d’acteurs de la bio, lundi 3 février. La fin de plus de deux semaines d'incertitudes pour ce groupement d’intérêt public* dédié à la promotion du label Agriculture Biologique, à la collecte de données et au financement du secteur.

Une proposition sénatoriale jugée « pertinente » par la ministre de l'Agriculture dans un premier temps

Après avoir jugé « pertinente » la proposition d’un sénateur Les Républicains de supprimer l’Agence bio le 17 janvier lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 par le Sénat — ses missions, et ses 24 contrats de droit privé, devant être reprises par FranceAgriMer ou réinternalisées par ses services —, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard avait finalement déclaré à l’AFP le 27 janvier que « le gouvernement ne supprime[rait] pas l’Agence bio ». « Ce qui doit être interrogé, c’est la multiplication des organismes qui s’occupent du bio, qui pour la plupart reçoivent des financements de l’État et qui remplissent parfois des missions identiques. J’en ai dénombré plusieurs dizaines », avait quand même ajouté la ministre, évoquant notamment les chambres d’agriculture, les syndicats ou les interprofessions.

Lire sur ce sujet : Le Sénat se prononce pour la suppression de l’Agence bio

Revenait aux sénateurs et aux députés, réunis en commission mixte paritaire les 30 et 31 janvier, de trancher.

Le président de l’Agence bio, Jean Verdier, entendu entre-temps (le 29 janvier) par la commission développement durable de l’Assemblée nationale, avait évoqué « la contribution de l’Agence bio » — un « opérateur spécialisé à la gouvernance atypique » et une véritable « instance de démocratie agricole » — à ce qui constitue pour lui une « agriculture d’intérêt général ». Quand son vice-président, Philippe Henry, avait de son côté insisté sur l'« expertise » de l’Agence. « On nous dit que si les consommateurs ne veulent pas de bio, il faut l'accepter. Or, nous en avons besoin dans les champs pour avoir de l’eau potable, avait enfin rappelé Laure Verdeau, la directrice de l’Agence, pour qui le bio « est un peu la voiture électrique de l’alimentation ». « Un marché, ça se crée, avait-elle ajouté. À l’Agence bio, nous savons le faire ».

Une stabilisation de la consommation de produits bio après plusieurs années de baisse

Si la filière bio se félicitait hier de la décision des députés et des sénateurs de maintenir les crédits alloués au fonctionnement de l'agence — “Après deux semaines d’intense mobilisation, le soutien apporté à l’Agence bio par de nombreux décideurs de la société civiles aux côtés des parlementaires et d’élus locaux aura porté ses fruits” —, elle insistait dans son communiqué sur son “besoin d’une Agence bio forte et pérenne, dotée de moyens suffisants pour mener à bien sa mission d’information citoyenne”. Rappelant qu “après trois années de tensions dans les filières biologiques, la tendance est à une stabilisation de la consommation”, aujourd'hui “proche du niveau de 2019”.

“À la veille du Salon de l’agriculture, poursuit le communiqué, la filière bio demande que les annonces faites par le ministre de l’Agriculture en 2024 — à savoir les moyens d’une communication positive soutenue, durable et engagée, et un Fonds Avenir bio fort — soient confirmées. Ces mesures sont indispensables pour conforter la reprise du secteur et atteindre les objectifs fixés par le Plan Ambition bio [à horizon 2027, NDLR] : 18 % des surfaces en bio et 20 % de produits bio en restauration collective.” Contre, respectivement, 10,4 % des surfaces et 6 % de produits bio dans les cantines en 2023**.

* Sont membres de l’Agence bio, outre les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique : les chambres d’agriculture, la Fédération nationale d’agriculture biologique, le Syndicat des entreprises bio agroalimentaires (Synabio), le Syndicat national des distributeurs spécialisés de produits biologiques, diététiques et compléments alimentaires (Synadis bio), la Fédération du commerce et de la distribution, et les interbios.

** L’Agence bio. Les chiffres du bio — Panorama 2023.

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