Gestion et droit
      Le burn-out est un syndrome fréquent en boulangerie artisanale.
Le burn-out est un syndrome fréquent en boulangerie artisanale. © DR

Burn out dans les métiers de bouche : les obligations des employeurs

Le syndrome d'épuisement professionnel touche de nombreux artisans des métiers de bouche, et pas seulement les dirigeants. Comment réduire le risque pour les salariés ? Quelles obligations pour l'exploitant ?

Le burn out correspond à un syndrome d'épuisement physique et psychologique lié au travail. Il touche en priorité les personnes qui accordent beaucoup d'importance à leur métier et à leur entreprise.

La perte de confiance envers la hiérarchie ou les collègues, le conflit de valeurs lié aux objectifs et moyens ou le sentiment d'avoir à faire le grand écart entre ses convictions et la réalité vécue sont caractéristiques.

Le burn out ne doit donc pas être confondu avec la dépression, le stress ou l'addiction au travail qui recouvrent des réalités différentes, bien que ceux-ci soient parfois associées.

Les facteurs déclencheurs

Outre les sensibilités psychiques propres à chaque individu, les facteurs déclenchants sont le plus souvent liés au fonctionnement de l'entreprise et à son management : surcharge de travail, pression temporelle, perte de responsabilité ou de liberté d'action, faible récompense, manque d'équité ou d'éthique, conflits de valeurs, demandes contradictoires, manque de clarté dans les objectifs et les moyens, perte de visibilité sur les finalités...

Les signaux d'alerte

De nombreux symptômes avant-coureurs peuvent alerter l'exploitant sur l'intensité des facteurs de risque qui règnent dans son entreprise. Citons, par exemple, l'agressivité, le désengagement, le repli, l'isolement, le pessimisme, le défaitisme, l'indécision, le manque d'initiatives, les maux de tête ou de dos, la fatigue générale, les troubles de sommeil, les difficultés de concentration... La fréquence des arrêts maladie est un signal fort !

Évaluation des risques

Le burn out figure parmi les risques psychosociaux (RPS) au même titre que le stress ou le sentiment d'insécurité lié aux violences externes (clientèle, braquage) ou internes (harcèlement, conflit). Du fait qu'il se traduise par des affections psychiques (dépression, anxiété, insomnies, addictions, pulsions suicidaires, etc.) voire physiques (troubles cardio-vasculaires, immunitaires et musculo-squelettiques), l'exploitant a le devoir d'en évaluer le risque dans le cadre du Document unique, d'autant plus si la pathologie s'est déjà manifestée. Pour cela, il peut s'appuyer sur des outils conçus à cet effet (lire encadré). Rappelons que ce document doit être remis à jour (au moins chaque année) et qu'il concerne toutes les entreprises dès la première embauche.

Lire à ce sujet : Comment rédiger le document unique d’évaluation des risques ?

Prévention

L'idéal consiste à mettre en place un plan de prévention permettant de réduire la fréquence et l'intensité des facteurs de risque. Cette démarche collective et participative doit déboucher sur la mise en place de mesures concrètes visant à dépister les signes avant-coureurs et à revoir les fonctionnements délétères.

Plusieurs types d'actions sont envisageables : former et informer le personnel, créer des espaces de parole, donner plus de marge de manœuvre, anticiper les charges de travail, veiller à la qualité de vie au travail, améliorer la reconnaissance, etc.

 

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