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©STUDIO EGERIE PHOTOGRAPHIES
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Rencontre Marie-Odile Fondeur, organisatrice en résilience

Pour la directrice de la division agroalimentaire du groupe international GL Events, pas question de baisser les bras face à la pandémie, avec un événementiel acteur de la relance.

Rendez-vous mondial de la gastronomie, le Salon international de la restauration, de l’hôtellerie, et de l’alimentation (Sirha) devait se tenir à Lyon, en janvier puis en mai 2021. Face à la crise sanitaire, l’événement a été reporté à fin septembre, comme bon nombre de salons. Le point sur le secteur avec la directrice générale du Sirha, également commissaire générale d’Europain (salon professionnel dédié à la boulangerie-pâtisserie).

Pouvez-vous dresser un état des lieux de l’événementiel culinaire ?

Notre secteur a été touché de plein fouet par le premier confinement, avec une annulation et un report massif d’événements. Quelques-uns ont pu se tenir l’été dernier, avec un public plus réduit, comme le Sirha Green, Omnivore Paris ou le Bocuse d’or Europe en Estonie, en octobre. Ce dernier a d’ailleurs eu valeur de test, avec l’accueil de publics, locaux et étrangers, et la mise en place d’un protocole strict. Aucun cas de Covid n’a été signalé suite à son organisation.

« Redonner confiance et moral aux professionnels des métiers de bouche. »

Comment s’annoncent les prochains événements ?

Difficile de se projeter en ce moment, mais en Chine, les salons ont repris sur le même modèle que précédemment, avec la mise en place de protocoles sanitaires. Nous réfléchissons déjà à d’autres solutions : élargir les allées ou fonctionner en halls sur les grands salons, avec des temps de montages réduits, vu la concentration d’événements prévus en fin d’année. Pour les exposants, nous avons mis en place un logiciel de configuration et d’optimisation des stands, le Sirha Modulor. Il est essentiel aujourd’hui de redonner confiance et moral aux professionnels des métiers de bouche.

Quid de l’alternative numérique ?

Le digital est complémentaire du présentiel mais ne le remplacera jamais, surtout sur les métiers culinaires, basés sur la convivialité et la dégustation. Il peut toutefois offrir des solutions d’échanges, notamment à l’échelle internationale.

Quelle est votre journée type ?

Avant la crise sanitaire, j’étais en déplacement 40 % de mon temps. Désormais, je passe l’essentiel de mes semaines au bureau, en favorisant le présentiel dans le respect des gestes barrières, bien sûr. Dans nos métiers, l’innovation naît des rencontres. Étant donné le climat d’incertitude actuel, nous restons à l’affût de l’actualité pour être en capacité de s’adapter en permanence.

Quel est votre meilleur souvenir culinaire ?

Outre une extraordinaire galette des rois signée Pierre Hermé, je garde en mémoire le goût d’une tarte au citron meringuée végétale, légère, simple et excellente. À ce titre, je pense d’ailleurs que la pâtisserie végétale est l’une des tendances fortes de demain.

Propos recueillis par Barbara Guicheteau
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