Malgré la passion qui anime les artisans boulangers-pâtissiers, le métier peut devenir épuisant. Les conditions de travail (rythme, horaires décalés, amplitude horaire conséquente) et les contraintes physiques (port de charges lourdes, manutention, gestes répétitifs) en font une fonction fortement exposée au burn out. D’autant plus lorsque les boulangers sont gérants et doivent intégrer des tâches administratives, financières et comptables.
Quels sont les signes annonciateurs ?
Les psychologues israélienne Ayala M. Pines et américain Elliot Aronson definissent le burn out comme un “épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel”.
Plusieurs signes peuvent alerter : anxiété, fatigue intense, vertige ; trouble de l’humeur, irritabilité, surréaction ; repli sur soi, baisse de l’empathie, cynisme ; troubles de la mémoire, de l’attention, du sommeil, et/ou de l’appétit ; perte d’intérêt pour son travail, baisse de la motivation.
Minimiser ou ignorer ces symptômes contribue à aggraver la situation. En cas de doute, il est préférable de consulter un professionnel de santé.
3 conseils anti-burn out
Faire réaliser l’étude du poste de travail par un ergonome afin d’adapter l’espace, limiter la contrainte physique, réduire l’intensité du travail. Plus largement, diminuer la charge ressentie et prévenir la survenue d’un trouble musculo-squelettique.
Préserver et diversifier les périodes de récupération : pauses en journée, même courtes ; périodes de sommeil, siestes, jours de repos, congés. C’est la clé pour éviter l’installation d’un stress chronique.
S’entourer professionnellement. Faire partie d’un réseau, d’une fédération professionnelle, permet d’échanger sur des problématiques communes, des bonnes pratiques (techniques, administratives) facilitant le quotidien, voire de bénéficier d’un soutien.