 Philippe Jacob-1000x562.jpg "Jean-François LOISEAU (c) Philippe Jacob")
Avec les boulangers de la CNBPF, le Mucem de Marseille, les MOF et l’ensemble de la filière, Intercéréales, l’interprofession qui rassemble 14 familles de la production, de la collecte, de la distribution et de la transformation des céréales (240 000 exploitations et quelque 440 000 salariés en France) est partenaire d’une toute nouvelle exposition virtuelle dédiée à La baguette et lancée par Google Arts & Culture pour valoriser et faire découvrir les secrets de la baguette au grand public. Une façon de mettre en lumière le savoir-faire artisanal des boulangers pour l’interprofession qui vient de réélire son bureau présidé une nouvelle fois par Jean-Francois Loiseau pour un mandat de trois ans. « Le changement climatique et la conjoncture énergétique et géopolitique sont des bouleversements majeurs pour la chaîne agricole et alimentaire française. Dans ce contexte, les entreprises et les exploitations agricoles de la filière céréalière doivent plus que jamais être rentables et compétitives pour jouer pleinement leur rôle de garant de la souveraineté alimentaire et de la pérennité d’un modèle qui nourrit en quantité et qualité », a-t-il déclaré dans un communiqué. La souveraineté alimentaire fut ainsi le maître mot des débats de l’Assemblée générale de l’interprofession qui s’est tenue à Paris le 22 novembre dernier auxquels ont participé Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne ; Céline Imart, porte-parole d’Intercéréales ; Henri de Castries, ancien PDG de AXA et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Poursuivre la transformation de la filière
Pour son nouveau mandat, Jean-François Loiseau l’annonce : « Nous allons travailler à la transition de la gouvernance ». Lucide sur les qualités de son mouvement « nous avons une organisation forte, crédible, très ouverte », aime t-il à rappeler, le président peut s’appuyer sur l’expertise de son directeur général Maxime Costilhes, ex-délégué général des Brasseurs de France et administrateur à l’Ania, conscient de la complexité du marché et de la situation internationale mais aussi de l’importance de la filière, et notamment dans le solde de la balance commerciale française. Son objectif : développer la filière et valoriser la production française de céréales, qui représentent 72% de la surface cultivée en France. « La filière poursuivra ainsi le travail de transformation engagé et démontrera à quel point elle est une solution à nombre de défis auxquels nous faisons face : stockage du carbone, préservation de la biodiversité, alimentation de tous en France et à l’étranger, maintien d’une forte activité économique et des emplois dans nos territoires », a résumé Jean-François Loiseau.
Quelques chiffres
C’est en moyenne 35 millions de tonnes de blé tendre qui sont produits chaque année en France, ce qui fait du pays le 1er producteur le 1er exportateur de blé tendre de l’Union Européenne. Chaque année, environ 5 millions de tonnes de blé tendre sont transformées en farine. Sur la campagne 2021/2022, la meunerie a produit 3,9 millions de tonnes de farine, dont plus de 154 000 tonnes pour la farine biologique. Au total, 34% de la production de farine (1,2 million de tonnes) est destinée à la boulangerie artisanale, soit l’équivalent de 6 milliards de baguettes à destination des 35 000 boulangeries françaises qui emploient 180 000 personnes. Selon la CNBPF, la boulangerie pâtisserie, premier commerce alimentaire de détail, génère un CA d’environ 11 milliards d’euros par an.
