Gobelets, couvercles, assiettes, récipients, couverts... Désormais, toute la vaisselle utilisée pour servir les clients qui déjeunent sur place devra être réutilisable, et ce, dans l'ensemble des établissements pouvant accueillir au moins 20 personnes en salle. Les grandes enseignes de fast-food sont bien entendu concernées, mais aussi les chaînes de sandwicheries et de cafés, les boulangeries disposant d'un espace snacking, les cantines scolaires, la restauration collective d’entreprise, les cafétérias des musées...
Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui soutient entre autres les organisations souhaitant investir pour récupérer la chaleur fatale, cette mesure devrait éviter la production de près de 130 000 tonnes de déchets, constituées de gobelets et d’emballages de repas à usage unique (en carton, plastique et autres matériaux). Une étape importante du calendrier de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui fixe l’objectif zéro emballage en plastique à usage unique d’ici à 2040.
Mais cette nouvelle législation risque d'occasionner des coûts supplémentaires, dans un contexte compliqué où la hausse des prix de l'énergie mais aussi du coût des matières premières impacte les artisans et les plus petites enseignes. Ceux-ci pourraient ne pas être prêts au 1er janvier, par manque d'informations ou d'organisation logistique. En effet, certains établissements pâtiraient d'une nouvelle organisation, qui leur demanderait d'investir dans une vaisselle réemployable, d'aménager un espace de plonge ou encore d'embaucher du personnel.