Conseil n°1
Conserver le lien. « Plus le lien est maintenu entre l’employé et l’entreprise, plus le retour au travail sera fluide », insiste Anne-Sophie Tuszynski, fondatrice de l’association Cancer@work et secrétaire générale de Wecare@work. Quelques exemples concrets : proposer à la personne en arrêt maladie de participer à des rassemblements (déjeuners, événements spéciaux, etc.), demander si il ou elle est d’accord pour que l’employeur ou les collègues prennent de ses nouvelles.
Conseil n°2
Planifier des rendez-vous essentiels. Premier dispositif peu connu : le rendez-vous de liaison entre l’employé et l’employeur. Ce moment d’échange direct aide à préparer le retour en poste. Deuxième étape : la visite de pré-reprise avec le médecin du travail. « Elle peut être répétée autant de fois que nécessaire », détaille Anne-Sophie Tuszynski. C’est l’occasion de discuter des tâches qui peuvent poser problème (station debout prolongée, port de charges lourdes, nettoyage des sols et équipements, etc.), des aménagements de poste et d’horaires nécessaires, etc. Vient ensuite la visite de reprise — la seule obligatoire —, toujours avec le médecin du travail et dans la semaine qui suit le retour à l’emploi afin de refaire un point et d’ajuster les aménagements mis en place.
Conseil n°3
Tester l’essai encadré. « Ce dispositif consiste à organiser une reprise pendant quinze jours afin de déterminer en conditions réelles si les conséquences de la maladie ont un impact sur le métier », poursuit Anne-Sophie Tuszynski. Pour savoir comment le mettre en place, consulter le blog wecare@work.com.
Conseil n°4
Découvrir la socio-esthétique. Aprèsdes traitements anti-cancéreux, faire face au regard des autres peut être une épreuve, notamment lors de la vente en boutique et du contact direct avec les clients. De nombreux organismes proposent des ateliers pour aider à retrouver la confiance en soi.
Conseil n°5
Envisager un temps partiel thérapeutique ou une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH). « La première option est destinée à alléger le retour à l’emploi. Elle peut être sollicitée dès l’annonce du cancer puisque certains patients n’ont pas besoin de s’arrêter de travailler totalement », informe notre experte. La RQTH concerne aussi bien des patients en rémission d’un cancer et conservant des séquelles, que des personnes dont le cancer a évolué en maladie chronique. Elle permet de mobiliser des soutiens humains et financiers pour adapter le poste de travail : aménager la boutique de manière plus ergonomique ; automatiser certaines tâches, comme le chargement du pétrin, etc. Pour le secteur de la boulangerie-pâtisserie, l’interlocuteur de référence est l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées.
Conseil n°6
Se renseigner sur les aides juridiques, administratives et financières. Un point de centralisation des informations concernant le retour à l’emploi après un cancer : le numéro vert de Wecare@work au 0800 400 310.