Fondatrice de Mets Conseils, Géraldine Porcheraccompagne depuis sept ans les équipes de vente, trop souvent négligées dans le secteur, et les entreprises pour enrichir l’expérience client.
Pourquoi avoir monté votre boîte de conseil et formation ?
Avant de me repositionner dans ma carrière, j’étais directrice commerciale pour glacier artisanal. J’ai rapidement réalisé que je faisais déjà du conseil et de l’accompagnement dans mon métier : je percevais les besoins plus profonds des clients. Durant mon bilan de compétences, je construisais déjà les bases de Mets Conseils, même si au début je n’avais pas ciblé la catégorie de la boulangerie-pâtisserie en particulier. De ma propre expérience en tant que cliente et du consensus avoué sur la faiblesse de l’accueil en boulangerie, Mets Conseils apporte les clés pour un commerce de proximité agréable.
Constatez-vous un manque en termes de formation et de capacité à former dans les entreprises ?
Quand j’ai démarré, on m’a affirmé que j’aurais toujours du travail tellement l’expérience client en boulangerie était notoirement dépréciée. J’ai rapidement compris que les formations pour les équipes de vente étaient rares ou secondaires. Certaines vendeuses, avec vingt ans d’expérience, recevaient leur première formation ! Très souvent, le dirigeant n’a lui-même pas été formé au management et à l’accompagnement d’équipe, et cela arrive pour tous types d’entreprises, même des structures développées.
Est-ce que le plus gros problème actuel, c’est-à-dire le recrutement/la fidélisation, relève d’une conjoncture sociale, d’un manque particulier dans les cursus ? Qu’observez-vous ?
La conséquence première d’une transmission uniquement orale dans les équipes (dont la déperdition et la déformation dans la transmission) est l’absence d’outils : livret d’accueil, book produits, valeurs d’entreprise, une stratégie générale pour valoriser les équipes de vente. Ce métier est aussi technique que stratégique pour un dirigeant : son équipe de vente doit se sentir valorisée, responsabilisée, impliquée, respectée. L’impact de bons vendeurs sur le chiffre d’affaires est considérable : autant faire en sorte qu’ils veulent rester parce qu’ils peuvent s’épanouir.
Quel est votre ressenti vis-à-vis de cette problématique ?
Il faut changer la perception du métier et prendre rapidement en considération le fait que les conditions et le confort au travail sont indispensables pour attirer et fidéliser ses équipes (de la tenue de travail à la gestion des plannings). Et encore plus depuis le Covid, il faut composer avec de nouvelles règles.
Décrivez une journée type ?
Aucune de mes journées ne se ressemblent. Je suis surtout sur l’identification des besoins des clients et avec les équipes de formateurs nous allons créer une solution sur mesure pour répondre à ces besoins.
Quel est votre meilleur souvenir gustatif ?
Le sorbet à la framboise du glacier Octave à Toulouse, lors d’une dégustation sur un salon, qui s’est avérée un coup de cœur réciproque : moi envers le produit, eux pour les conseils que je pouvais apporter pour valoriser leur entreprise.